La Route de la Libération de l’Europe est un itinéraire culturel certifié par le Conseil de l'Europe reliant les pays, régions, lieux de mémoire et histoires marquant la libération de l’Europe de l’occupation du régime nazi. La route a été conçue par la Fondation LRE comme un moyen de réfléchir à l’histoire de la guerre et à ses conséquences à longs termes grâce à une approche multinationale et multi perspective. Avec des centaines de sites et histoires dans neuf pays européens, la route relie les principales régions traversées par les forces Alliées en 1943-1945.La Fondation LRE et sa branche nationale LRE France présentent ici la Route de la Libération en France, la partie française de l’itinéraire qui vise à créer des sentiers de la mémoire dans toutes les régions françaises touchées par la Seconde Guerre mondiale et la Libération. Vous pouvez ainsi découvrir et visiter des musées, des monuments et des sites historiques, et en apprendre plus sur les histoires et les itinéraires thématiques de la LRE en France.

dRoute de la Libération de l’Europe est un itinéraire culturel certifié par le Conseil de l'Europe reliant les pays, régions, lieux de mémoire et histoires marquant la libération de l’Europe de l’occupation du régime nazi. 

La Fondation LRE et sa branche nationale LRE France présentent ici la Route de la Libération en France, la partie française de l’itinéraire qui vise à créer des sentiers de la mémoire dans toutes les régions françaises touchées par la Seconde Guerre mondiale et la Libération.

Liberation Route France

Construits en 1874 dans le cadre de la défense côtière, le bastion 32 et ses courtines du Front de Mer furent choisis pendant l’Opération Dynamo (Mai – Juin 1940) pour servir de poste de commandement à l’Amiral Abrial (Commandant des forces maritimes du Nord) et au général Fagalde qui est chargé de défendre Dunkerque.Pendant l’occupation allemande le bastion servit d’hôpital militaire et fut partiellement transformé avec une bunkérisation de certaines parties. Notamment la construction d’une casemate allemande 515 toujours visible dans le parc du Laac situé derrière les courtines.&nbsp;Suite à la guerre, les fortifications du Front de mer seront laissées en l’état jusqu’en 1975, où le site est réaménagé pour l’agrandissement des chantiers navals de 1975 à 1980.Les courtines du bastion 32 ont résisté aux démolitions et abritent désormais le Musée Dunkerque 1940. Géré par l’Association Mémorial du Souvenir, le musée raconte l’incroyable histoire de la Bataille de Dunkerque et de l’Opération Dynamo, à travers une riche collection d’archives, cartes, véhicules et autres objets militaires.

France

Musée Dunkerque 1940 Opération Dynamo

Constituée par une poignée de résistants sortis de la clandestinité auxquels se sont joints de jeunes volontaires, cette unité prend une part active à la libération de Caen. Son nom rend hommage au résistant corse Fred Scamaroni, ancien chef du cabinet du préfet du Calvados entre 1937 et 1939 et qui s’est suicidé à Ajaccio en 1943 pour ne pas parler sous la torture après avoir été arrêté par la police politique italienne.Léonard Gille, président du Comité Départemental de la Libération a pris le commandement de la compagnie constituée d’une cinquantaine de volontaires.Ces derniers transmettent aux Alliés des renseignements civils et militaires, établissent des liaisons avec les résistants du Cinglais et du Bocage, et mènent des actions de sabotage contre les troupes allemandes en arrière des lignes. Ils épaulent la 3e division d’infanterie canadienne lors de son entrée dans la ville le 9 juillet 1944. Ce jour-là, en présence de la compagnie Scamaroni, a lieu le premier lever des couleurs françaises au Lycée Malherbe, devant les troupes alliées et les autorités civiles.Après la libération de la rive gauche le 9 juillet, les membres de la Scamaroni prennent part au nettoyage des quartiers en ruine, aux nombreuses patrouilles dans le no man’s land, puis à des incursions sur la rive droite de l’Orne encore tenue par les Allemands. Plusieurs résistants sont tués lors de ces patrouilles et des combats : le lieutenant Chatelain et Robert Castel à Caen, le capitaine Poinlanne à Lisieux.La Scamaroni participe à la libération de Fleury-sur-Orne, puis au matin du 19 juillet, aide les Canadiens à nettoyer le quartier de Vaucelles et les abords de l’usine sidérurgique de Colombelles. Dans l’après-midi du 19 juillet 1944, Caen est totalement libérée.Le lendemain, le comité départemental de Libération se réunit pour la première fois au grand jour avec pour tâche d’assister le nouveau préfet du Calvados, de faire nommer un maire provisoire, avant la création en septembre 1944 de la délégation spéciale de la ville de Caen chargée d’administrer la ville jusqu’aux prochaines élections.La compagnie Scamaroni cesse alors d’exister.Le 23 septembre 1944, le général de Gaulle ordonne que les troupes FFI soient incorporées aux troupes régulières pour continuer les combats. Certains combattants de la Scamaroni n’ont pas attendu cet ordre pour rejoindre la division Leclerc qui se bat dans l’Orne. De août à septembre 1944 de nombreux volontaires caennais et normands s’y engagent pour poursuivre les combats une fois la Normandie libérée.

La compagnie Scamaroni et la libération de Caen

La première phase de l’opération Totalize est déclenchée dans la nuit du 7 août 1944, par un clair de lune artificiel. 1 000 bombardiers larguent 3 500 tonnes de bombes de part et d’autre de l’axe Caen-Falaise. Trente minutes plus tard un barrage roulant d’artillerie précède la progression, au centre, des deux divisions d’infanterie : à l’est de la route, la 51e division britannique et à l’ouest, la 2e division canadienne, appuyées par la 2e brigade blindée canadienne. Plus de 1 000 véhicules et blindés transportant l’infanterie au plus près du front, s’élancent dans une pagaille indescriptible.La crête de Verrières, Tilly-la-Campagne, May-sur-Orne, Fontenay-le-Marmion, Secqueville sont repris, comme Saint-Aignan-de-Cramesnil libérée par les Écossais de la 51e Highlands.A la mi-journée, de nouveaux bombardements sont déclenchés de Bretteville-sur-Laize à Saint-Sylvain atteignant par erreur certaines positions alliées : 300 Canadiens et Polonais sont alors tués ou blessés.La deuxième phase de l’opération engage des divisons blindées canadiennes et polonaises de part et d’autre de Cintheaux. Peu expérimentées ces unités peinent face à la 89e division allemande et aux restes de la 12e SS. Sous l’impulsion de Kurt Meyer, les Allemands contre-attaquent avec une vingtaine de chars Tigre du 101e bataillon SS de chars lourds.La 1ère DB perd 40 blindés en une journée.Le soir du 8 août, alors que 7 km ont été parcourus, Simonds relance les blindés. Les Canadiens de la Force Worthington (4e DB) s’élancent vers la cote 195. Mais confondant leur objectif avec la cote 140, ils se perdent près d’Estrées-la-Campagne, avant de se faire décimer par un groupe de combat de la 12e SS. Les Polonais réussissent de leur côté à briser la ligne de résistance allemande et entrent dans Estrées-la-Campagne. Rapidement contre-attaqués, et obligés de se replier, ils ne libèreront le village que dans la nuit du 10 au 11 août.En regroupant devant le bois du Quesnay les restes de la 12e SS, les chars lourds du 101e bataillon et quelques blindés de la 9e SS, Kurt Meyer empêchera jusqu’à la fin de l’opération Totalize tout accès vers Falaise.Le 11 août la progression s’est donc arrêtée à plus de 10 km de la ville, sur une ligne Fontaine-le-Pin/Estrées-la-Campagne. Lancée à partir du 14 août 1944, l’opération Tractable permettra enfin l’incursion vers Falaise.En 2019, une table d'orientation située le long de la route nationale 158, à Saint-Aignan-de-Crasmenil, informe les visiteurs sur l'opération Totalize.

​​L’opération Totalize: la rupture vers Falaise, 7 au 11 août 1944

Le 1er corps britannique doit élargir la tête de pont conquise par les parachutistes le 6 juin en poussant vers Troarn et Bavent. De là, le 8e corps britannique passera en force vers la plaine de Caen et Falaise, tandis que le 2e corps canadien franchira l’Orne, entre Blainville et Louvigny, pour délivrer la rive droite de Caen. Ce volet canadien de la manœuvre correspond à l’opération Atlantic.À partir de 5 h 30, d’intenses bombardements aériens précèdent l’attaque au sol. 6 000 tonnes de bombes sont déversées de chaque côté du corridor réservé aux divisions blindées. Mondeville, Colombelles, Sannerville, Touffréville et Giberville sont réduits en cendres et les positions allemandes sont touchées de plein fouet.Moins de trois heures plus tard, 75 000 hommes s’élancent dans la bataille menée par la 11e division blindée. Mais la progression amorcée est bientôt stoppée à la hauteur de la voie ferrée Caen-Paris. Des canons allemands de 88mm et des blindés retranchés dans les ruines de Cagny ouvrent le feu. La contre-attaque est violente.Solidement tenue par les Allemands, la crête de Bourguébus marque en fin de journée la limite de l’avancée alliée. Sannerville, Touffréville, Le Mesnil-Frémentel, Cuverville, Démouville, Giberville, Cagny ont été libérés mais sont totalement en ruines. Dans le même temps, la 2e division canadienne a pu franchir l’Orne et l’Odon et établir deux têtes de pont à Vaucelles et à Louvigny. Les deux jours suivants, les Alliés progressent de village en village forçant le front allemand à reculer jusqu’à ce que des pluies torrentielles le 20 juillet en fin de journée mettent un terme à l’opération Goodwood. Ce jour-là Louvigny, Ifs, Cormelles-le-Royal, Fleury-sur-Orne sont libérés par les Canadiens, tandis qu’à l’est du front, Four, Soliers et Hubert-Folie retrouvent leur liberté. Emiéville et Frénouville sont repris par les Guards britanniques le 20 juillet, tandis qu’après deux jours de combats Bourguébus est enfin libéré par la 7e division blindée. Au sud de Caen, la 2e division d’infanterie canadienne échoue une nouvelle fois dans la conquête de la crête de Verrières.La mort dans l’âme, le Général Montgomery doit mettre fin à l’opération. Celle-ci se solde par un échec : les Anglo-Canadiens ont perdu 400 chars - quatre fois plus que les Allemands - et près de 6 000 hommes, pour une avancée de 11km.Depuis 2019, une table d’orientation installée à Bourguébus informe les visiteurs sur l’opération Goodwood.

L’Opération Goodwood: la plus grande bataille de chars en Normandie

Durant l’occupation les Allemands ont considérablement fortifié l’accès à la vallée du Ruquet entre Saint-Laurent-sur-mer et Colleville-sur-Mer. Ils ont aménagé un vaste fossé antichar, creusé sur toute la largeur de la vallée parallèlement à la plage, complété par des postes de mitrailleuses, des mortiers et un vaste ensemble de tranchées.Le dispositif défensif allemand repose également sur deux points d’appui fortifiés - Wn – qui interdisent l’accès à la vallée du Ruquet. A l’est, sur les hauteurs du plateau, le Wn 64 et son canon de 76mm d’origine russe qui tombera peu avant 10h00 le 6 juin 1944. De l’autre côté, défendu par une vingtaine d’Allemands, le Wn 65 construit en bas près de la plage, comporte une pièce de 50mm sous casemate, un canon de 50mm en cuve, une pièce antichar, un canon de 75mm camouflé.C’est face à cette position que les Américains ont prévu de faire débarquer les premières vagues d’assaut de la 1re division d’infanterie avant de s’extraire de la plage. Neutralisé vers 11h30 par le tir de 4 obus d’un destroyer venu s’approcher à 1km du bord, le Wn 65 sera utilisé comme QG par des unités du Génie (Provisional Engineer Special Brigade Group) puis comme PC avancé de la 1re division d’infanterie. Quant au fossé antichar, il sera rapidement comblé par les bulldozers du génie américain peu avant midi. Enfin c’est par la petite route remontant depuis le Ruquet vers le village de Saint-Laurent, aménagée sous les tirs d’obus allemand entre 12h00 et 14h00 par le génie américain, que les premiers convois de matériel lourd s’engouffreront vers l’intérieur des terres. Le Ruquet devient ainsi le premier axe de dégagement à Omaha Beach le 6 juin 1944.Aujourd’hui plusieurs plaques et monuments aménagés à proximité de la casemate du Wn 65 rappellent ces événements du 6 juin. Sur le blockhaus qui contient toujours son canon, et qui a été tranformé en mounment souvenir une plaque indique notamment que le Provisional Engineer, en charge du fonctionnement du port artificiel d’Omaha utilisa un temps ce fortin. A côté est érigé une stèle en l’honneur de la 2e division d’infanterie américaine débarquée à cet endroit le 7 juin 1944.

Le point d’appui allemand Wn 65 du Ruquet

Tandis que les ponts de Bénouville et de Ranville tombent entre les mains du major Howard, 2 000 paras de la 5e brigade britannique du Général Poett sont largués à partir de 0h50 de l’autre côté du canal et de l’Orne, sur la Drop Zone N au nord du village de Ranville. La tour carrée de l’église est un bon repère dans la nuit pour les paras qui se retrouvent rapidement isolés. Parvenant à se regrouper au carrefour de Ranville à coup de sifflet ou de cor de chasse, les rescapés de la 5e brigade se positionnent autour de Ranville, du Bas-de-Ranville et du Mariquet. Ils ont pour mission de déraciner les nombreuses asperges de Rommel présentes sur la Drop Zone, de protéger le flanc sud de la 6e Brigade Airborne Division, puis de venir aux contact des commandos qui débarqueront quelques heures plus tard sur Sword Beach. A 3h15 le dégagement des principaux obstacles terminé, le village est progressivement investi par les parachutistes des 12e et 13e bataillons à partir de 2h30 du matin, faisant ainsi de Ranville le premier village libéré par les Britanniques. C’est dans ce village, une heure plus tard, après avoir été déposé par planeur avec la troisième vague d’assaut, que le Général Gale, le commandant de la 6e Airborne choisit d’installer son PC, au château du Hom pour conduire la bataille. Privé de sa jeep détruite au moment de l’atterrissage de son planeur, c’est à pied, puis à cheval que Gale fera son entrée dans Ranville libérée.Au petit matin les grenadiers du 125e régiment de la 21e Panzer du major von Luck bousculent les troupes parachutistes et tentent de reprendre Ranville, avant que de nouveaux ordres ne les envoient à l’Ouest de l’Orne où Anglais et Canadiens ont débarqué en masse. C’est à Ranville, dans le cimetière communal puis dans un terrain provisoire disposé autour de l’église et du clocher que seront inhumés les parachutistes britanniques tombés le 6 juin et au cours de l’été 1944 mais aussi des Français, membres du Commando Kieffer ayant débarqué le 6 juin.Devant la mairie, face au cimetière britannique, un buste du Général Gale lui rend hommage ainsi qu’à ses 10 000 hommes qui contribuèrent le 6 juin 1944 à la libération de toute la zone et à la constitution de la tête de pont de l’estuaire de l’Orne.

Ranville, premier village libéré en Normandie

Le Lycée Malherbe devient le principal lieu de regroupement des familles. Il a fallu y aménager des abris, établir la liaison avec les services de la ville, stocker et distribuer les vivres. D’autres s’installent spontanément dans l’Abbatiale Saint-Etienne ou le Palais de Justice, autres centres d’accueil improvisés. Le réfectoire du lycée est transformé en hôpital pour soigner les blessés légers. Pour signaler aux avions alliés la présence des réfugiés au cœur de la ville, d’immenses croix rouges sont peintes sur les toit du lycée, des bâtiments du Bon-Sauveur et du lycée de jeunes filles, tandis que d’autres sont peintes à même le sol. Pendant plus d’un mois, près de 10 000 personnes vont ainsi vivre sous la protection des drapeaux de la Croix-Rouge.Quelques jours après les premiers bombardements, plus de 4 000 personnes occupent le lycée, ainsi que l’abbaye et son cloître. Elles se nourrissent des vivres apportés avec elles ou des provisions stockées au lycée. Mais ces réserves sont vite épuisées. Les équipes de la Croix Rouge partent dans les rues de Caen, à la recherche de stocks de vivres. Progressivement le lycée devient un immense dépôt de sucre, fromage, beurre et boites de pâtes. Les cuisines du lycée s’organisent pour offrir deux fois par jour des repas à tous les réfugiés. 1 500 repas sont préparés par jour depuis le 8 juin. Ce sont 15 000 repas distribués au 13 juillet.Le bombardement du 7 juillet achève la destruction de Caen. 2 500 tonnes de bombes explosent dans les quartiers du centre. Les Alliés déclenchent leur offensive générale sur la ville. Le 8 juillet, les Canadiens sont aux portes de la ville. Le 9, ils entrent dans la ville et font leur jonction avec les Britanniques dans l’après-midi. Pour célébrer la libération partielle de Caen, une cérémonie est improvisée devant l’entrée du lycée. Rassemblés au pied d’un drapeau tricolore, Britanniques, Canadiens, équipes de la Croix Rouge et membres de la Défense Passive, entament avec quelques Caennais encore présents, une Marseillaise qui n’avait plus été chantée depuis juin 1940.Lorsque la rive droite est libérée le 19 juillet par les Canadiens et les FFI caennais, Caen compte 4 300 habitants.A mesure que la ligne de front s’éloigne de Caen, le Lycée Malherbe se vide progressivement de ses réfugiés, laissant les services municipaux et les autorités alliées organiser le retour à la vie de milliers de Caennais dans une ville largement détruite endeuillée.

Le lycée Malherbe : un îlot sanitaire pendant la bataille de Caen

Dans l’Orne, organisé autour de son donjon médiéval du 12e siècle, Chambois est au cœur de la bataille de Normandie. C’est entre Trun et Chambois que le Général Montgomery a donné l’ordre le 16 août 1944 de refermer la poche de Falaise sur ce qu’il reste de la 7e armée allemande. Dans le même temps, le repli général des armées allemandes sur la Seine a été ordonné par le Haut-Commandement. Les Américains de la 90e division d’infanterie sont alors à 5km de Chambois, les Polonais de la 1re DB, 25km plus au nord. Tandis que les Allemands résistent à la poussée américaine pour maintenir une brèche ouverte, les Polonais du 10e régiment de Dragon et du 24e régiment lanciers progressent rapidement. Le 17 août les deux armées alliées ne sont plus qu’à 9km l’une de l’autre, formant le goulet d’étranglement d’une poche de 32km sur 16km et dans laquelle près de 100 000 Allemands se retrouvent piégés.Le 19 les blindés du groupement tactique polonais du colonel Zgorzelski se sont hissés sur la colline du Mont Ormel qui domine les abords de Chambois avant de prendre le village. Dans la soirée les Américains du 2e bataillon du 359e régiment de la 90e division d’infanterie, auxquels s’est joint la 2e DB du général Leclerc, conjuguent leurs efforts et effectuent leur jonction avec les Polonais et les Canadiens arrivés dans le centre du bourg. Chambois est prises, mais la poche n’est pas pour autant fermée.Durant trois jours de combats intenses autour Trun, Saint-Lambert, Chambois, Coudehard et Tournai, les Allemands tentent de fuir par tous les chemins possibles, brisant l’encerclement en cours en passant par Chambois.45 000 d’entre eux parviennent à s’échapper en direction de la Seine. 10 000 hommes Allemands sont tués, 50 000 autres sont faits prisonniers.Le jour de sa libération Chambois est entièrement dévastée avec une vision de cauchemar qui restera durablement attaché à ce lieu de carnage.

Les combats de Chambois

Édifice gothique du 12e siècle situé à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, à l’ouest de Caen, cette abbaye et ses tours constituent un promontoire idéal pour observer la zone s’étendant au nord de Caen, jusqu’à la mer. C’est une des raisons pour laquelle le chef du 25e régiment de Panzer Grenadier de la 12e SS, Kurt Meyer, s’y installe avec son PC le 7 juin 1944. Ce jour-là, en pleine bataille de Caen, il peut constater du haut de l’édifice que les Canadiens sont en pleine progression. Il décide donc de lancer sa contre-attaque.Pour son baptême du feu, les troupes du North Nova Scotia Highlanders ont été lancées dans la bataille d’Authie, le village voisin. Il s’agit d’un bataillon de la 3e division d’infanterie canadienne, parti de Buron le matin du 7 juin en direction de Carpiquet et de son aérodrome. Dans les violents combats d’Authie repris par les Allemands dans l’après-midi, 84 soldats Canadiens et sept civils trouvent la mort. Vingt soldats canadiens sont faits prisonniers et conduits à l’abbaye d’Ardennes. Onze d’entre eux sont exécutés dans l’après-midi et enterrés dans les jardins de l’abbaye tandis que les autres sont conduits à Bretteville-sur-Odon. Cinq hommes appartenaient au North Nova Scotia Highlanders, les six autres au 27 régiment blindé canadien (Sherbrooke Fusiliers Regiment). Le 8 juin 1944, sept autres prisonniers de guerre du North Nova Scotia conduits à l’abbaye sont exécutés à leur tour d’une balle dans la tête après avoir été interrogés par les SS.Les corps de tous ces soldats seront retrouvés à la fin de l’hiver et a début du printemps 1945. Ces crimes sont imputés à l’unité de Kurt Meyer.Gravement endommagée par les combats, l’abbaye est prise par l’armée canadienne le 8 juillet au soir.Près du mur d’enceinte, au sud-ouest, un monument commémoratif est dévoilé le 6 juin 1984 dans le jardin où s’est déroulé le drame. Ce jardin du souvenir aménagé par les autorités canadiennes avec l’aide de la famille Vico qui résidaient sur les lieux durant l’occupation et encore après la guerre, présente un oratoire, en souvenir des dix-huit soldats massacrés ici par les SS. Tous les ans, chaque 7 juin, une commémoration y est organisée.Au total ce sont 156 soldats canadiens qui ont été exécutés par la 12e SS dans les jours et les semaines ayant suivi le Jour J.

Le massacre de l’abbaye d’Ardennes

Le château Dambricourt a appartenu à une riche famille papetière, qui a énormément influencé le territoire d’Hallines. Il a été acheté en 1856 et construit par Albert Hudelist entre 1826 et 1836.Pendant la Première Guerre Mondiale, le château ne sera pas réquisitionné par les Alliés. Il restera donc dans les mains de la famille Dambricourt. En revanche, pendant la Seconde Guerre Mondiale, le château sera occupé dès la drôle de Guerre, par des troupes françaises et anglaises. Cependant ils ont très vite été remplacés par les troupes allemandes. C’est la Luftwaffe (armée de l’air Allemande) qui va s’y fixer dans un premier temps. Mais à partir de mars 1942 ce sont les hommes du FestPiStab 27 qui vont occuper le château pour y installer leur poste de commandement. Le château présente des avantages telles que la végétation qui permet de le camoufler, mais aussi une voie ferrée proche.Dans le parc, l’Organisation Todt construit un bâtiment pour loger ses bureaux d’étude. Puis avec les bombardements, un blockhaus du modèle R608 est aménagé en 1943. Et, entre fin 1943 et juin 1944, des souterrains sont creusés sous le Rougement pour protéger les bureaux d’études. Ces deux grandes galeries parallèles devaient être reliées par six tunnels. Seulement trois des six galeries ont été percées et cloisonnées pour y aménager des bureaux.Ce château était un véritable point stratégique par sa localisation. En effet, il permettait l’étude du mur de l’Atlantique depuis une distance non négligeable. De plus, il permettait de dissimuler toute activité tout en restant à l’intérieur des terres.Une série de personnalités y sont passée. On peut par exemple citer le célèbre ingénieur Werner Flos, qui a eu la responsabilité des constructions des batteries lourdes du Pas-de-Calais. Ce château était aussi implanté non loin du site V2 d’Eperlecques et encore plus proche de celui de La Coupole.Après la guerre la famille Dambricourt a repris le château. Il a ensuite été abandonné, pillé, squatté. Un incendie a ravagé les lieux en 2002, depuis le château est inaccessible.

​​Le château Dambricourt

​​Dans la nuit du 27 août 1944, une opération appelée ‘cantine’ ayant pour but le parachutage puis la reception par les FFI de cinq tonnes d’armes devait avoir lieu. Ce parachutage devait être réalisé au lieu-dit le Méraulieu à 45 kilomètres environs de Fontaine-Notre-Dame. Les avions chargés du parachutage ont bel et bien survolé le site mais ne voyant pas les hommes sur place, le largage n’a pas eu lieu.En effet, une colonne allemande qui se repliait vers l’Est face à l’avancée des troupes alliées, était stationnée dans la commune de Fontaine-Notre-Dame. C’est aux alentours de 21h qu’une première camionnette transportant des FFI est arrêtée à Fontaine-Notre-Dame. Les occupants du véhicule ainsi que deux cyclistes qui les suivaient sont regroupés près d’un abreuvoir. Peu après, une seconde camionette transportant quatorze autres FFI force le passage mais un fusil-mitrailleur allemand fait feu entrainant la mort du conducteur et de douze passagers. Un des hommes présents dans la camionnette parvient à s’enfuir. Les passagers de la première camionette sont abattus juste après. Laissé pour mort par les Allemands, un autre FFI parvient à s’échapper.Les corps des FFI sont enterrés près du lieu de l’éxécution. Deux jours plus tard, après le départ des soldats allemands, les dépouilles des résistants sont transférées dans les cimetières de leurs villages respectifs. Parmi les dix-neuf résistants, six étaient originaires d’Homblières, huit de Saint-Quentin, deux de Rouvroy, deux de Fieulaine et un de Hamois.Un monument commémoratif a été érigé en hommage aux dix-neuf victimes dont le nom est inscrit. Et chaque 28 août au matin, une cérémonie est organisée à Fontaine-Notre-Dame en souvenir de cet événement tragique.

​​Monument des fusillés du 27 août 1944​

Après le message diffusé à la BBC le 5 juin 1944 « Les sirènes ont les cheveux longs décolorés », des groupes de résistants du Pas-de-Calais tentèrent de rejoindre le maquis des Ardennes afin de bloquer la retraite allemande consécutive au débarquement. Dans le cadre de cette mobilisation générale, 350 hommes, issus de trois compagnies Francs-Tireurs Partisans (FTP), composés de résistants du bassin minier, allaient rejoindre le maquis par différents chemins.Malheureusement, les Allemands grâce aux avions de reconnaissance repérèrent rapidement cette opération. La GFP Geheime Feld Polizei de Lille et d’Arras avec l’appui de la Feldgendarmerie a procédé à des actions de repressions et de multiples arrestations.Le 11 juin, vers 21h30, une soixantaine de maquisards portant le brassard FFI, Forces Françaises de l’Intérieur se regroupèrent dans le bois de Bourlon pour une halte provisoire. Ils furent rapidement encerclés par les troupes allemandes.&nbsp; Faute de munitions suffisantes, la riposte des résistants cessa rapidement. Certains d’entre eux réussirent à s’échapper à travers champs, ou trouvèrent refuge chez les habitants du village. 22 d’entre eux seront faits prisonniers (vingt seront condamnés à mort et fusillés à la citadelle d’Arras et deux seront déportés vers Bergen-Belsen). Dix résistants âgés de 19 à 37 ans furent tués lors du combat dans le bois.Conformément aux ordres des autorités supérieures allemandes, les victimes devaient être immédiatement inhumées sans aucune cérémonie. Des jeunes du village de Bourlon furent réquisitionnés par l’Allemagne pour transporter les corps. Il n’y eut pas d’office religieux et les dix résistants furent enterrés dans le cimetière communal. Ce n’est qu’en décembre que les corps purent être exhumés et reconnus. Deux restèrent non identifiés.Un monument a été érigé à Bourlon en 1949, à l’orée du bois, rendant hommage à ces résistants. En juin 1984 une plaque indiquant le nom des maquisards tués en ces lieux fut installée:CASSOTANA AndréCAUDRON FlorentCRAMMER RobertFRANCOIS RenéLEROY EdouardVASSEUR CamilleVASSEUR PaulVASSEUR FrançoisInconnu 1Inconnu 2

​​Stèle aux victimes des combats du 11 juin 1944​

​​Le 3 septembre 1944, le chef de gendarmerie Emilien Berle, est prévenu par des jeunes que des allemands se cachent dans une sucrerie du village de Crecy-en-Ponthieu.​Avec plusieurs gendarmes et civils volontaires, ils les conduisent vers la gendarmerie. Ils seront cependant surpris au cours de cette évacuation par une colonne d’arrière-garde allemande appartenant au 935e Grenadiers Régiment de la 245 Division d’Infanterie. Crécy-en-Ponthieu se trouve en effet, sur le chemin de repli des dernières unités allemandes vers la Belgique.Entre 100 à 200 hommes vont donc encercler la gendarmerie de Crécy-en-Ponthieu pour récupérer leurs hommes prisonniers.L’échange de feu est rapidement ouvert entre les deux camps mais les munitions vont rapidement venir à manquer du côté français. Quatre personnes réussiront à s’échapper, mais plusieurs femmes et enfants sont encore présents dans le bâtiment. Pour éviter leur massacre par les Allemands qui pénètrent rapidement dans la gendarmerie, le chef Berle décide de se rendre. Les gendarmes Edouard Martinache et Raymond Patry vont suivre leur chef.En plus des 3 gendarmes, les Allemands emmènent également 3 civils, Gilbert Gaffet, Eugène Petit et Michel Berle. En chemin, ils arrêtent également un quatrième civil, Arthur Savreux, un vieil homme de l’hospice qui venait régulièrement couper du bois dans le coin. Ils seront tous les 7 emmenés au bord d’une fosse à vidange de la sucrerie. Six d’entre eux furent abattus d’une balle dans la tête. Seul le fils d’Emilien Berle fut épargné. La première Division Blindée polonaise du général Maczek arrive sur le site le lendemain matin.En mars 1945, une stèle est érigée aux abords du lieu du drame en mémoires des 6 victimes. Une plaque commémorative avec les noms des 6 victimes se trouve à l’entrée de la gendarmerie de Crécy-en-Ponthieu. La rue où s'est produit le drame a été renommée « Avenue des Fusillés ».

​​Massacre de Crécy-en-Ponthieu

​​Le site de Siracourt fait partie des constructions les plus spectaculaires. Il est long de 212 mètres, large de 42 mètres et haut de 12 mètres. Sa méthode de construction est le fruit de nombreuses réflexions suite aux nombreux bombardements du site V2 d’Eperlecques. Effectivement, c’est une méthode de construction totalement nouvelle qui a été adoptée. Elle se base sur la construction en priorité de son toit, installé à plat sur le sol. Une fois le toit sec, les travailleurs ont pu extraire la partie inférieure.Cette construction était destinée aux bombes volantes FI-103, plus connues sous le nom de V1. Ce site devait à la fois servir au stockage, à la préparation et au tir des V1. Un épais toit de béton devait protéger l’ensemble du site.Pour permettre le tir des bombes volantes V1 sur l’Angleterre et plus particulièrement Londres, il a été nécessaire de disperser les bases de tirs allant de la frontière belge jusqu’à la Seine-Maritime,tout en respectant une distance d’environ 200 km entre le lieu de tir et le point d’impact. En multipliant la construction de sites de petites tailles tous dissimulé, les allemands pourront tirer un maximum de V1. Mais le général de la Luftwaffe Erhard Milch, quant à lui, préconisait l’installation de grande base de lancement. C’est après étude qu’Hermann Göring à décider la construction de bases lourdes et d’installations légères dissimulés.Le blockhaus a été relié à la voie ferrée principale de Saint Pol à Abbeville permettant d’acheminer des bombes V1 par train.Comme de nombreuses bases lourdes, les alliées ont très vite repéré ces sites aux dimensions hors-normes.En conséquence, les bombardements étés nombreux. Dans le cas de Siracourt, la construction a été repérée dès septembre 1943 aux débuts de la construction du site. C’est près de 27 attaques aériennes qui seront menées contre cette construction et environ 5 070 tonnes de bombes qui sont déversés par les alliées. C’est l’usage de la bombe Tallboy qui va sceller le sort de la construction. D’ailleurs le site ne pourra jamais fonctionner, et ne sera jamais terminé, une bombe ayant complétement pénétré le toit.

​​Le blockhaus de Siracourt

​​La forteresse de Mimoyecques est un ancien bunker V3 de la Seconde Guerre mondiale située dans la commune de Landrethun-le-Nord dans le Pas-de-Calais.Le V3 ou canon à charge multiple est un canon de 127 mètres de long développé par l’ingénieur August Coenders qui devait tirer des obus de 150 mm. 32 charges explosives additionnelles, placées dans des chambres latérales devaient augmenter la vitesse de l’obus à la sortie de la bouche du canon à 1550 mètres seconde, et une portée de 165 km. La construction du site devait se faire sur plusieurs niveaux pour abriter cet immense canon et le protéger des bombardements alliés.​Le site est alors choisi par l’Organisation Todt pour sa position géographique (150 km de Londres) et sa structure géologique.Les premiers ouvriers (des ingénieurs allemands, des mineurs de la Ruhr et des prisonniers soviétiques) arrivent sur le site en juin 1943. En septembre 1943, un tunnel ferroviaire, à 30 mètres de profondeur, de 600 mètres de long qui doit servir à l’approvisionnement du site, est achevé. Les ouvriers se mettent aussitôt au creusement des galeries latérales et du niveau inférieur à -100 mètres servant de base de chargement de ce super canon. 5 puits de 5 canons étaient prévus pour tirer jusqu’à 1500 obus par jour sur Londres.Dès le 18 septembre 43, les Alliés connaissent l’existence du site de Mimoyecques.​Deux premiers bombardements sont réalisés les 5 et 8 novembre 1943. Entre novembre 1943 et le printemps 1944, 16 raids aériens vont viser la forteresse. Les dommages sont insignifiants malgré les 4100 tonnes de bombes lâchées sur le site, les bombes utilisées n’étant pas assez puissantes pour perforer les 30m de craies et la structure en béton armé de 5m.​L’attaque du 6 juillet 1944 est décisive : 16 Lancasters de l’escadron 617 vont chacun lâcher une bombe Tall Boy de 5 tonnes sur la forteresse. 8 vont toucher la cible. Le niveau -100 est alors totalement ennoyer. Le site est inutilisable pour les Allemands et abandonné le 26 juillet.Le site est investi par les troupes canadiennes le 5 septembre 1944.

​​Forteresse de Mimoyecques

​​​Le 2 septembre 1944, vers 19h30, une colonne allemande se retirant en direction de la Belgique est arrivée de Verlinghem au hameau du Vert-Galant à Wambrechies. Des FFI, venus en voitures et armés de fusils se sont cachés pour certains dans un champ et pour d’autres dans une ferme du hameau. Ils ont tiré sur deux motards allemands en tête d’une colonne, ne sachant pas que d’autres soldats arrivaient derrière. L’un des deux est resté sur place, sans doute blessé, tandis que l’autre a fait demi-tour pour avertir le reste de la colonne. Cette dernière, composée de véhicules et d’hommes à pied, s’est arrêtée devant la ferme et des échanges de tirs ont éclaté.Dans une ferme voisine, rue d’Ypres, neuf personnes s’étaient cachées dans leur cave après avoir entendu les coups de feu. Un soldat allemand y a jeté une grenade à l’intérieur qui n’a miraculeusement pas explosé. Il a alors tiré sur la famille. L’une des femmes a été tuée sur le coup, les autres, blessés par balles.​Les échanges de coups de feu ont fait onze victimes côté FFI. Il faut y ajouter quatre FFI qui ont été arrêtés après l’altercation : trois ont été exécutés dans la commune voisine de Quesnoy-sur-Deûle et leurs corps jetés dans le canal. Le quatrième est parvenu à s’échapper en plongeant dans le canal de la Deûle.Le lendemain, vers 15 heures, une nouvelle attaque des FFI s’est produite à proximité, au carrefour de La Croix, à Verlinghem. Un groupe de résistants s’en est pris à un véhicule allemand armé d’un canon. En représailles, les soldats allemands ont lancé une grenade en direction des résistants, ce qui a incendié une grange voisine. Les Allemands ont utilisé le canon pour tirer sur les FFI. Cinq hommes ont été tués, ce qui porte à 19 le nombre de résistants morts lors des combats de la libération de Verlinghem et de Wambrechies.​Une plaque située au 1, rue de la Résistance à Wambrechies et une autre au 11, rue de Lille à Quesnoy-sur-Deûle leur rendent aujourd’hui hommage.

​​Les victimes des combats de la libération de Wambrechies​

​​Le 27 août 1944, les SS encerclent le village de Domart-en-Ponthieu (Somme) et raflent tous les hommes du village âgés en 16 et 60 ans en représailles à une action de Résistance.​En effet, la veille, Marcel Bodelu et Pierre Wimart, 2 résistants des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) de Berteaucourt-les-Dames sont surpris au cours d’une action de sabotage des routes près de Saint-Léger-lès-Domart. Ils installaient sur la route des crèves-pneus artisanaux. Ils sont tous les deux emmenés et torturés à la Kommandantur de Domart-en-Ponthieu.&nbsp; Comme ils se refusent à divulguer la moindre information sur leur réseau de résistance, la rafle du Domart-en-Ponthieu est organisée.​Onze hommes furent arrêtés ce jour-là. Ils seront tous emmenés au château de Ville-le-Marclet à une dizaine de kilomètres de Domart-en-Ponthieu pour un interrogatoire forcé. Le jour même, six d’entre eux – Marcel Bodelu, René Démarest, Vincent Ferrari, Gaëtan Guillerand, Achille Monflier et Pierre Wimart – seront abattus dans le parc du château. Gaston Morin, arrêté dans les mêmes conditions, sera lui fusillé le 31 août 1944 à Abbeville.​Aujourd’hui, dans la commune de Domart-en-Ponthieu, quatre rues portent chacune le nom d’un fusillé de la commune : René Demarest, Vincent Ferrari, Gaëtan Guillerand et Gaston Morin.​Marcel Bodelu et Pierre Wimart ont eux une rue à leur nom dans leur village de Berteaucourt-les-Dames.En août 1969, une plaque commémorative est installée à l’entrée du parc de Ville-le-Marclet « Aux Résistants torturés et assassinés le 27 Août 1944 dans le château de Ville-le-Marclet et enterrés dans une fosse commune dans le parc du château »​SOURCES : Le Courrier Picard, 21 août 2013 ; MAITRON : Domart-en-Ponthieu par Philippe Pauchet.

​​Massacre du château de Ville-le-Marclet

Le 29 août 1944, furieux d’avoir essuyé des coups de feu, les Allemands ont fait deux otages dans le village de Cœuvres-et-Valsery (dans l’Aisne) – Alain Demeurisse et Francis Prieur, âgés respectivement de 20 et 21 ans. Le lendemain, 30 août 1944, les deux jeunes scouts FFI et membres de l’Organisation Civile et Militaire (OCM) du secteur 138 Vic-sur-Aisne ont été emmenés dans la forêt de Compiègne, près du carrefour de La Faisanderie, pour y être sommairement exécutés. Quelques jours plus tard, début septembre 1944, alerté par un garde-chasse, le père du plus jeune des deux résistants a découvert le corps de son fils. Ce dernier a été à l’initiative de l’érection d’une stèle commémorative située non loin du lieu d’exécution.En 2014, celle-ci a été restaurée par la volonté des familles. Une cérémonie commémorative a lieu tous les ans, le dernier samedi du mois d’août, afin d’honorer leur mémoire.

​​Monument aux deux otages exécutés

​​Dans la matinée du 30 aout 1944, plusieurs combats entre des résistants et de jeunes soldats SS ont lieu en plusieurs points du village de Tavaux. Plusieurs soldats sont blessés, un officier allemand et un soldat sont tués mais d’autres arrivent à s’échapper pour chercher de l’aide.Craignant une riposte allemande à ces actions, le chef du groupe de résistance, Pierre Maujean, lieutenant FFI, sollicite l’aide à des groupes de résistants voisins.​La représailles allemande ne se fait pas attendre, l’après-midi du 30 aout 1944 le village de Tavaux est entièrement encerclé par les troupes allemandes. 3 chars Tigre, 2 auto-mitrailleuses et 1 camion de troupes de la division Adolph Hitler et de la division Hitlerjugend viennent en renfort des soldats présents.​Toutes les maisons et les fermes du village sont incendiées. 86 habitations seront entièrement détruites par les flammes. Les SS vont également tirer sur toutes personnes qu’ils croiseront. 20 civils (hommes, femmes, vieillards, enfants) seront massacrés et 1 résistant, Henri Mourain, meurt de ses blessures reçues lors des affrontements du matin avec les soldats allemands.Le village est libéré le 31 août 1944 par les résistants du voisinage qui répondent à l’appel à l’aide demandée par Pierre Maujean. L’armée américaine arrive à son tour le 31 août 1944 en début de soirée.Une stèle est érigé sur la place près de l’église, en hommage aux victimes civiles et aux déportés. Le nom des 21 massacrés y ont été graves.Une plaque commémorative, en hommage à toutes les victimes de la barbarie nazie et aux villages martyrs de l’aisne, est érigée près de l’église de Tavaux-et-Pontsericourt.​La commune reçut la médaille de la Résistance le 31 mars 1947.

​​Monument du massacre de ​Tavaux-et-Pontséricourt

​Effectivement, ce lieu devait protéger un système de guidage pour les fusées V2. Cet appareil portait le nom de code Umspannwerk C et devait permettre la correction du vol de la fusée V2 par un système de faisceau radio ultramoderne pour l’époque avec un émetteur et deux antennes.Ce site était donc une construction complémentaire à celle de La Coupole, étant donné que l’Audomarois (la région de Saint-Omer) offrait aux allemands l’un des points les plus stratégiques pour l’emploi de ces nouvelles technologies.​Le site de Roquetoire a une forme inhabituelle prenant la configuration d’une immense forteresse. Avec des murs de 22 mètres de large, 35 mètres de long et d’une épaisseur de 3,5 mètres, il est un site unique, fabriqué spécialement pour recevoir la station Umspannwerk C. Ce sont des prisonniers russes et ukrainiens qui vont réaliser les travaux de construction entre la fin de l’année 1943 à la fin mai 1944.​Le blockhaus abritait des salles de commande des portes, de ventilation, un stockage de carburant, une pièce pour les transmissions. Mais aussi deux types de logements, l’un pour l’officier et la seconde pièce pouvait héberger vingt-cinq soldats.​Les plans très secrets du site seront photographiés par un résistant et envoyé à Londres. Le Umspannwerck C de Roquetoire n’a jamais été pleinement opérationnel. A Wizernes, avec le site de Bauvorhaben 21, les fusées V2 devaient être stockées dans des tunnels dissimulés dans une carrière de craie. Après le stockage, les fusées devaient être acheminées vers une salle de préparation et ensuite sortir à l’extérieur pour le tir. Le site de Wizernes devait fonctionner en autosuffisance avec des génératrices, ses bureaux, un hôpital, etc. ainsi que son édifice de guidage installé à Roquetoire. Les grandes constructions ont été une cible de taille pour les bombardiers alliés qui vont procéder à des déversements de bombes massifs partout dans le secteur. En conséquence, ces sites n’auront pas servi. Et dans le cas de Roquetoire, ce site sera épargné des bombardements. Sa seule fonction militaire a été comme lieu de stockage pour des véhicules en cas de bombardement et comme stockage de munition.​L’occupant avait emporté une partie du matériel à son départ précipité par la libération. En 1946 c’est au tour des français de récupérer du matériel pour le centre de recherche spatiale de Vernon. Ensuite le site servira de décharge publique, mais depuis 1989 il est protégé par une famille de passionnés.Le site n’est pas ouvert à la visite.

​​Le blockhaus de Roquetoire​

Après le message diffusé à la BBC le 5 juin 1944 « Les sirènes ont les cheveux longs décolorés », des groupes de résistants du Pas-de-Calais tentèrent de rejoindre le maquis des Ardennes afin de bloquer la retraite allemande consécutive au débarquement. C’est un grand nombre de résistants de l’ensemble du territoire allant de l’Artois au bassin minier, qui étaient appelés.C’est alors que de jeunes membres des FUJP, Forces Unies de La Jeunesse Patriotique, se sont réunis dans les villages Bapalmois. Certains d’entre eux ont fait une halte dans la ferme de M. Chevalier à Haplincourt pour attendre des camarades combattants. Mais très vite repérés, les Allemands ont encerclé la bâtisse et ouvert le feu. Les résistants répondent par des jets de grenades. Mais faute de munitions, vers 21h, les jeunes combattants ont été arrêtés et alignés les mains derrière la tête. Tentant de s’enfuir, les Allemands ont fait feu et seulement deux résistants ont pu s’en sortir, bien qu’ils décéderont peu de temps après. Les jeunes fusillés seront abandonnés à même le sol sans considération.Après la fin des hostilités un monument a été érigé à Haplincourt et inauguré le 16 juin 1946, rendant hommage à ces résistants. Sur ce monument sont indiqués les noms :BAILLON MichelMORTREUX RaymondSARAMAGNA HenriVASSEUR RogerDUBUS JeanLEVEL RogerPETIT Paul

​​Mémorial à la mémoire des martyrs du 11 juin 1944

Le 28 août 1944, vers 6 heures du matin, un groupe de 21 maquisards rattachés au groupe n° 1 des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) de Compiègne a subi une attaque d’une cinquantaine d’Allemands à la suite d’une dénonciation perpétrée par un indicateur français. Les résistants, placés sous le commandement du lieutenant Leroy-Sainte-Marie, avaient trouvé refuge depuis la veille dans les ruines du château de Rimberlieu, situé à Villers-sur-Coudun dans l’Oise et détruit en 1918.Au cours de l’assaut, si la majorité d’entre-deux sont parvenus rapidement à s’échapper, 6 autres ont été encerclés avant d’être capturés.&nbsp; Les assaillants ont commencé par les désarmer en récupérant leurs munitions et leurs armes. Les considérant comme des « terroristes », les FFI ont dès lors été torturés puis sommairement exécutés sur place. Enterrées dans deux fosses, leurs dépouilles ont été exhumées deux jours plus tard lors de la libération de la commune par les troupes américaines.Le 10 décembre de la même année, un monument en leur mémoire a été inauguré à proximité des ruines du château, à la suite d’une souscription publique entreprise par les communes de Giraumont, Villers-sur-Coudun et Coudun. Une plaque commémorative portant la mention « Dans cette propriété, un monument commémore le martyr de 6 FFI. Vous qui passez, entrez vous recueillir » a été installée le même jour sur la grille d’entrée du parc de Rimberlieu.&nbsp; Démontée depuis, cette dernière a été remplacée par une stèle qui situe l’entrée de l’ancien domaine.Chaque année, lors du dernier dimanche du mois d’août, une cérémonie commémorative est organisée à Rimberlieu afin de rendre hommage aux 6 résistants assassinés – Jacques de Préval, Pierre Forest, Albert Lagny, Roger Lescot, Irénée Marié, Paul Plonquet.

​​Monument aux six FFI exécutés

Le 2 septembre 1944, les hameaux du Gard et de La Junière, situés sur les communes d’Étreux et de La Neuville-lès-Dorengt, ont été le théâtre d’un massacre de 36 civils. Celui-ci a été mené en représailles à l’attaque perpétrée la veille par un groupe de FFI contre une colonne allemande, à quelques kilomètres de là, à Boué.En effet, le 1er septembre 1944, l’embuscade des résistants a fait plusieurs victimes du côté allemand : deux conducteurs ont été blessés et deux soldats sont tués. De plus, un camion allemand mis hors d’usage par les coups de feu a été dissimulé dans une grange située à proximité. Le lendemain, une importante formation de SS et de soldats allemands lourdement armés et divisés en trois groupes, ont encerclé Étreux. C’est la découverte du véhicule allemand caché la veille qui a déclenché la fureur et, par conséquent, conduit à un massacre. À partir de 9 heures, le hameau du Gard a dès lors été mis à feu et à sang. De nombreux habitants ont été abattus, certains massacrés à la baïonnette tandis que des maisons ont été incendiées à la grenade.Une autre formation, positionnée à La Junière, a pris en otage un groupe de huit hommes ainsi que l’instituteur. Les 9 villageois ont été abattus. En parallèle, des habitations du hameau ont été incendiées et d’autres exécutions ont été perpétrées.À 11h, après deux heures de massacre d’une grande partie des hommes valides de ces hameaux, une trentaine d’hommes a été rassemblé. Ces derniers ont pu être sauvés du fait de l’arrivée des troupes américaines libératrices.mDès lors, le personnel de la Croix Rouge a rassemblé les corps des victimes pour les identifier. Au total, 36 personnes ont été massacrées et 25 maisons des hameaux ont été ravagées. Pour leur rendre hommage, un monument portant la mention « Aux victimes du 2 septembre 1944, massacrés par les Allemands en retraite » a été édifié après-guerre à Étreux. Y figurent gravés les noms des 36 victimes civiles :BLEUX Camille (28 ans)BOBEOUF Louis (39 ans)BOCQUILLON Jules (68 ans)BOULEAU Adonis (68 ans)BOULEAU Louis (49 ans)BOULEAU Marcel (48 ans)CAUDRON Émile (80 ans)CHAZAL Gilbert (22 ans)CHRETIEN Louis (67 ans)DENIS Jules (55 ans)DENIS Jules (22 ans)DUPUIS Henri (47 ans)DUPUIS Norbert (21 ans)FRENDIS Henri (50 ans)GRAVET Aristide (47 ans)GRAVET Armand (46 ans)HIET Paul (22 ans)LANGLOIS Edmond (47 ans)LEFRANC Adrien (63 ans)LEGRAND Léon (65 ans)LIN-TSOU Camille (55 ans)LOISEAU Gilbert (20 ans)MACHU Henri (54 ans)MERCIER René (52 ans)MOINEUSE Alfred (58 ans)MOINEUSE Émile (64 ans)MORO André (47 ans)MORO Jean (17 ans)MORO Joseph (20 ans)PEREAUX Lucien (58 ans)POITOU Bernard (54 ans)QUENTIN Colbert (22 ans)SIMON Émile (31 ans)VALET Edmond (59 ans)VOISIN Gustave (33 ans)Une plaque a également été installée au 8, rue Colbert-Quentin afin de commémorer la mémoire des neuf victimes résidant dans le hameau de La Junière.

​​Monument en hommage aux massacrés du 2 septembre 1944​

​​​La Coupole est un nom d’emprunt qui fait référence à sa forme si particulière. Ce site fait partie des constructions dites ‘spéciales’, portant le nom de code de “Bauvorhaben 21” ou “Schotterwerk Nordwest”. Située dans une carrière de craie, à 180 kilomètres de Londres et proche d’une ligne ferroviaire son implantation est stratégique.​Les travaux de construction de ce site ont été réalisé entre octobre 1943 et juillet 1944. Ce site devait permettre de stocker 500 fusées pour alimenter la base de lancement située dans la forêt d’Eperlecques. Mais suite aux bombardements massifs du bunker d’Eperlecques, l’Organisation Todt va vouloir utiliser ce site de stockage comme une base de lancement. Les travaux se concentrent d’abord sur le toit avec la construction d’un dôme de 70 mètres de diamètre coulé sur le plateau. Il a une épaisseur de 5 mètres et il servait de bouclier pour la salle de préparation, qui devait se trouver en dessous de ce dernier. Après la construction du dôme, 2 kilomètres de galeries souterraines ont été creusés. Initialement, c’est 7 kilomètres de galeries qui étaient prévus. Ces tunnels devaient assurer les fonctions de stockage des fusées mais aussi de rendre le site autosuffisant avec des groupes électrogènes, des bureaux, un hôpital, etc.Une fois le site opérationnel, ce qui n’arrivera pas, les fusées devaient arriver par train depuis le camp de Mittelbau Dora. Ensuite, après avoir été stockées, les fusées devaient être acheminées à l’horizontale jusqu’à la salle octogonale, sur des chariots se déplaçant sur des rails. Dans cette dernière, elles auraient été redressées pour être préparées et envoyées à l’extérieur pour le tir.Le site sera très vite repéré par la résistance et les nombreux raids aériens qui vont la photographier. Les premiers bombardements interviennent en mars 1944. Entre mars et juillet 1944, c’est 16 raids qui sont effectués. L’histoire de la construction se terminera par deux bombardements avec des “Talboys” les 24 juin et 17 juillet 1944.Le 28 juillet 1944, Hitler donne l’ordre d’arrêter les travaux. Le site est définitivement abandonné le 28 août et tombe dans les mains des alliés le 5 septembre 1944.

​​La Coupole, Centre d’Histoire et de Mémoire

​​Le massacre de Hesmond à lieu durant les combats de la libération de la France. Fin août 1944, repoussé par les Canadiens depuis la Normandie, les troupes allemandes se retirent peu à peu du territoire français dans une anarchie totale. La 245e division d’Infanterie Allemande réquisitionne alors tous les moyens de transports possibles pour évacuer au plus vite. En chemin depuis Dieppe (Seine-Maritime), ils prennent chevaux et attelages de 7 agriculteurs à Arques-la-Bataille dans la Seine-Maritime. Les 7 propriétaires sont forcés par l’unité allemande à les suivre.Le convoi atteint le village d’Offin le 3 septembre. Au petit matin du 4 septembre 1944, un conflit armé dégénère entre un groupe de résistance et l’unité allemande, un officier allemand est abattu.En représailles, huit soldats allemands vont appréhender 15 personnes donc les 7 agriculteurs d’Arques-la-Bataille dans la ferme de la famille Surmont et les emmener à travers les champs.Peinant à suivre, Ernest Bisson, 46 ans est le premier à être abattu au lieu-dit Le Comble. Arrivés à Hesmond, un officier, demande à deux d’entre eux, de creuser leur propre fosse. Ils sont tous les 13 exécutés. René Martin sera le seul miraculé de la tuerie.2 autres personnes seront exécutées arbitrairement par les Allemands, Léonce DE BOURNONVILLE, 66 ans et Louis MAILLARD, 48 ans.Une stèle est inaugurée le 15 septembre 1946 au lieu-dit Le Pauvre Mont à Hesmond, à 300 mètres du lieu du massacre. Le nom des 16 fusillés y figure.

​​Monument du massacre de Hesmond

​​Il a été conçu pour accueillir plus de 100 missiles V2 à la fois et en lancer 36 par jour. Ouvert au public depuis 1973, le site sera classé Monument Historique en 1985. La visite se déroule au cœur de la forêt, jalonné de documentaires sonores et d’une collection de matériels authentiques (véhicules, rampe de lancement v1 etc.). Le site aborde différentes thématiques de la Seconde Guerre Mondiale et concerne en grande partie l’histoire des armes secrètes et de la visite de l’installation particulière de ce blockhaus.​​Le choix de l’implantation du site par les ingénieurs de Peenemünde est stratégique. Situé à 177kilomètres de Londres, le site avait l’avantage de se trouver à proximité d’une voie ferrée et d’être abriter par une crête haute de 90m.Les travaux de construction ont débuté en mars 1943, sous la responsabilité de l’Organisation Todt qui emploie de jeunes français requis du STO (Service du Travail Obligatoire) ainsi que des travailleurs forcés. Le site, aux murs épais de 7mètres se décompose en trois parties, dont la partie sud, haute de 28mètres et large de 90mètres devait abriter une usine de production d’oxygène liquide et les chambres de préparation afin de pouvoir acheminer les fusées prêtes au tir. La partie centrale pouvait stocker jusqu’à 108 missiles. Les V2, fabriquées dans le camp de concentration de Dora Mittelbau, devaient être acheminées par train jusqu’au blockhaus.Très vite repéré par les Alliés grâce à la Résistance, le site sera bombardé une première fois le 27 Aout 1943 par 185 forteresses volantes de l’USAAF (United States Army Air Forces), qui endommagent une partie du site. Les ingénieurs, conscients de la vulnérabilité du site, vont décider d’utiliser la méthode dite de la « tortue » : fabriquer une carapace de béton de 5mètres d’épaisseur. C’est grâce à cette technique que le blockhaus actuel fut construit.Le site fut bombardé de nombreuses fois entre aout 1943 et aout 1944, si bien que les plans initiaux furent modifiés.​Ainsi le site est transformé en usine de production d’oxygène liquide, afin d’alimenter une autre construction spéciale à Wizernes (La Coupole) conçue pour remplacer le complexe d’Eperlecques.Une bombe Tallboy tomba directement sur la façade nord du bâtiment et on peut encore voir la trace de l’impact à l’intérieur. L’ordre d’abandonner le site fut émis le 3 juillet 1944, et il est pris le 4 septembre par les Alliés.Il sera ciblé une dernière fois par les Alliés en février 1945 pour tester la nouvelle bombe à charge pénétrante Disney, qui restera coincée dans le toit jusqu’en janvier 2009.

​​Le Blockhaus d’Eperlecques​

​​Dans la nuit du 14 au 15 août 1944 sont parachutés 3 membres des Forces Françaises combattantes, John BONSALL, Jean DELVICHE et Roger COTE avec ving-quatre conteneurs dans le secteur de Colonfay dans l’Aisne. Leur mission était de rentrer en contact avec les troupes de résistants locaux. Après leur arrivée, Roger Cote, l’opérateur radio a prévenu le quartier général que leur arrivée s’était bien déroulée. Le 19, il indiqua avoir réussi à prendre contact avec le chef du groupe de résistance et le lendemain, un message annonça que l’organisation de la Résistance était très avancée, avec 1 100 hommes armés et entraînés, et 4 900 autres non armés.Puis le 21 août, l’équipe arriva à Rugny au sud-est de Soissons où elle envoya d’autres messages relatifs à des cibles à atteindre par l’aviation alliée. Comme par exemple la présence d’importantes colonnes allemandes ou de train. Mais le 25 août la mission indiqua qu’il y avait trop d’ennemis en présence et ne permettait pas la constitution d’un maquis.​Le 28, apprenant que les chars américains se dirigeaient vers Soissons, l’équipe renseigna l’état-major de la 3e division blindée Patton sur les défenses allemandes.Et le surlendemain, le 30, elle reçut l’ordre de preserver les ponts de toute destruction ennemie pendant 4 jours. Le même jour, l’équipe traversa les lignes entre Laon et Froidmont. La progression s’est faite dans une nuit orageuse et pluvieuse, déguisés en civils français avec de faux papiers d’identité, les trois Jeds empruntèrent une charrette couverte de paille.​C’est après une vingainte de kilomètres parcouru qu’ils sont arrivés à Barenton-sur-Serre, à 5 km de leur destination. Mais le temps s’était très vite dégradé, rendant la visibilité très réduite. En conséquence les 3 hommes sont tombés nez à nez sur 3 chars allemands postés à un point de contrôle.Très vite les troupes allemandes abattirent les 3 hommes d’une balles dans la tête. Il est très probable qu’ils ont compris qu’il s’agissait d’un groupe d’espion en mission.​Au petit matin, les villageois ont découverts les corps et ont procédé à l’inhumation. Le maquis leur a, par la suite, organisé une cérémonie militaire.

​​Massacre de Barenton sur Serre​

A l’origine de cette tuerie, un soldat allemand se faisant passer pour un déserteur, a été livré à la Résistance locale le 23 Aout, il reçut des vêtements civils et fut hébergé dans la commune voisine de Laboissière. Il réussit à s’échapper le 26 aout.Dès le lendemain vers 11h, une soixantaine de soldats allemands arrivèrent en camions, voitures et motos et prirent position sur la place et vers le quartier de l’Angleterre. Le maire de la commune, refusant de dénoncer les membres du réseau résistant fut abattu, ainsi que plusieurs personnes dans la rue, essayant de s’enfuir. Un groupe de soldat fusillèrent le chef résistant et deux soldats sud-africains cachés à son domicile. Ils incendièrent sa maison à la grenade.En conséquence les maisons du quartier furent réquisitionnées. 35 personnes furent alignées devant le mur de l’église sur la place de la République. Huit d’entre elles furent fusillées, une par une, par le soi-disant « déserteur » allemand. Le commandant de l’opération ordonna à l’Abbé Guerville (nommé maire suite au décès du précédent) de faire disparaître les corps avant 19h. Ils furent enterrés dans une fosse commune.Le massacre d’Andeville marqua terriblement la population, plusieurs élus demandèrent au préfet le 5 Septembre 1944 l’exécution de 100 SS en guise de vengeance.Suite à la libération, les corps furent exhumés et placés dans des sépultures individuelles au sein d’un carré mémoriel. Le 3 Septembre 1944, une cérémonie en leur honneur eut lieu.Les corps des deux soldats sud-africains furent inhumés dans le carré militaire du Commonwealth du cimetière communal.&nbsp; Après-guerre, la commune fit en sorte de conserver la mémoire des victimes sur les lieux mêmes du massacre.Une plaque commémorative apposée sur le mur de l'église, place de la République, et inaugurée le 22 avril 1945 retrace succinctement le déroulement de la journée du 27 août.Une rue de la commune fut renommée “Rue des 17 martyrs” en mémoire des 16 victimes d’Andeville, ainsi que celle de Maurice Camin, résistant FTP (Franc- Tireur Partisan) exécuté le 28 Août 1944.

​​Plaque commémorative des massacrés d’Andeville​

​​Dans la nuit du 26 au 27 août 1944, 2 résistants sont surpris par des troupes allemandes alors qu’ils déposaient des crèves-pneu artisanaux sur la route près de Saint-Léger-lès-Domart. En représailles, la Feldgendarmerie d’Abbeville va mener plusieurs actions de répressions sur les villages environnant les 27 et 29 août 1944.​Plusieurs dizaines d’hommes seront raflés et emmenés au château de Ville-le-Marclet. Après des interrogatoires forcés, ils seront internés, le 29 août, dans la prison d’Abbeville.​Le 31 août 1944, au vu de l’avancée des Alliés sur Abbeville – les troupes de la 1ere division polonaise du Général Maczek se trouvent près du fleuve la Bresle à une trentaine de kilomètres d’Abbeville – les Feldgendarmes décident d’éliminer les Résistants se trouvant dans la prison. Ils viennent chercher un premier groupe de 5 hommes qu’ils emmènent à la propriété Coulombel, leurs nouveaux locaux depuis juillet 1944 se trouvant au 6 place Victor Hugo à Abbeville. Ils sont tous exécutés d’une balle dans la nuque. Dans la nuit, 6 autres détenus seront également emmenés au même endroit pour être exécutés à leur tour.Les corps enterrés dans le jardin derrière la bâtisse ne seront découverts que le 8 septembre par les troupes canadiennes.​11 hommes ont été abattus ce 31 août 1944 : Danel René, Delcourt René, Delommel André, Duprez Raphaël, Henocque Léon, James Emile, James Florent, Lannoye Jean, Morin Gaston, Philippe Louis et Soudet Léon.Les noms de ces 11 victimes sont inscrit sur une plaque commémorative sur la place du Général de Gaulle (anciennement place Victor Hugo), ainsi que sur le monument commémorant la Résistance et la déportation, place du Pilori à Abbeville, édifié en 1948.​La plupart d’entre-deux dispose d’une rue à leur nom dans leur commune respective.​

Plaque commémorative du m​assacre d’Abbeville du 31 août 1944​ 

Dès le 25 juin 1940, des papillons manuscrits appelant à écouter la BBC et mettant en garde contre l’armistice sont jetés dans la rue. Ce sont les premiers signes de Résistance. À l’été 1940 Pierre-Jean Herbinger (Bressac), directeur des mines de Malpasset, crée le réseau de renseignement militaire Dumas/Nilo/Mithridate, d’envergure nationale (près de 2000 agents).En 1942 le réseau Carte organise des opérations d’embarquement et de débarquement clandestin, la nuit dans les criques d’Agay, d’Anthéor et du Trayas. Les résistants du lieu convoient, hébergent, protègent les agents de renseignement, chefs de la Résistance, personnalités politiques désireuses de gagner Londres ou en arrivant. Des sous-marins anglais et des felouques avec équipages de résistants polonais effectuent les liaisons.Les premiers sabotages de matériel ferroviaire visant des trains se dirigeant vers l’Allemagne ont lieu dès 1941. Le groupe FTP-MOI de Roger et Léon Landini, composé de communistes d’origine italienne, effectue plusieurs attentats à l’explosif contre la voie ferrée Marseille-Nice et des bâtiments fréquentés par les soldats de l’armée d’occupation italienne.Cette occupation ne ralentit pas le rythme de la Résistance, malgré les coups portés par la police fasciste italienne, l’OVRA : la propagande reste très active, notamment par des tracts appelant à des manifestations de ménagères. Roger Lombard, directeur des services techniques de la Ville, participe au réseau NAP (Noyautage des Administrations Publiques).À partir de septembre 1943, l’occupation allemande se traduit par la chasse aux juifs et par des destructions et évacuations forcées. Mais les réseaux de renseignements surveillent les travaux de défense côtière entrepris et renseignent les Alliés. Des attentats atteignent les occupants. La répression est dure. Plusieurs résistants sont déportés.En 1943-44 la Résistance locale s’est étoffée, regroupant aussi des jeunes qu’elle envoie au maquis. Mais, peu armée, affaiblie par les arrestations de la Gestapo et par les départs vers l’arrière-pays, c’est surtout par le renseignement qu’elle intervient dans la Libération. Une information, communiquée par Louis Marchand, sous-directeur des carrières du Dramont et agent anglais, se révèle capitale : la plage n‘est pas minée. La 36e Division d’infanterie du Texas y débarque sans encombre le 15 août 1944.

La résistance à l’Allemagne Nazie à Saint-Raphaël 

Cette plage, avec les rochers des Pointes Longues, ferme la rade d’Agay qu’elle contrôle et défend, avec son homologue située en face, la pointe de la Baumette et son phare. Située entre Agay et le Dramont, la zone offre un abri discret propice à exfiltrer et infiltrer des agents secrets anglais, des chefs de la Résistance française, des résistants compromis, des personnalités politiques venant de Londres ou y partant. Ce fut une des activités menées par le réseau Carte, qui pratique des opérations d’embarquement et de débarquement clandestins qui ont lieu par les nuits sans lune, dans divers lieux de la côte, dont les criques d’Agay, d’Anthéor et du Trayas. Ces opérations mobilisent parfois des sous-marins, plus fréquemment des « felouques » (petits bateaux de pêche de 14m à voile) du très actif réseau de renseignements franco-polonais F2-Azur. Elles retrouvent au large des bateaux plus gros qui font la navette avec Gibraltar. Mais les opérations ne réussissent pas toujours et il arrive qu’un sous-marin se trompe de calanque. Jean Moulin et d’autres grands noms de la Résistance attendront ainsi en vain en septembre 1942.Ce sont les résistants du lieu qui convoient, hébergent, protègent : citons Paul Labbe, Marie-Louise Robinson, Marceau Sciaguato, entre autres. La résistante Germaine Sablon, membre du réseau Carte et grande artiste de music-hall des années 30, prête sa villa voisine et participe parfois aux opérations avec son compagnon l’écrivain Joseph Kessel.La zone offre un support naturel pour un système défensif performant : casemates, bunkers, blockhaus en béton armé pour pièces d’artillerie terrestre ou anti aérienne, canons et mitrailleuses.Ces fortifications, prenant les plages en feu croisé, surveillaient la rade et protégeaient les radars à longue portée de l’occupant installés à la Baumette et sur le sommet du Dramont. Certaines fortifications sont encore, par chance, visibles sur la colline derrière la route.En 1943, les occupants posèrent aux Pointes Longues un filet métallique qui traversait la rade d’Agay jusqu’à la Baumette. Ce filet métallique assorti de mines sous-marines empêcha les sous-marins d’y pénétrer et interdit tout débarquement.

Plage du Pourrousset

Il existe peu de lieux où les défenses côtières sont aussi lisibles qu’à la Pointe de l’Observatoire, parce que, se situant en zone non urbanisable, elles n’ont pu être utilisées comme support de construction et ainsi disparaître du regard, « absorbées » dans des villas, piscines, murs, etc, comme trop souvent.Les défenses visibles ici ont été relativement protégées et forment un témoignage très intéressant, encore que la fréquentation importante des lieux par le public ait conduit à devoir modifier certains vestiges, en les comblant pour éviter les chutes notamment.Le dispositif comprenait essentiellement des canons d’artillerie antiaérienne (flak), de calibres variés de 20 à 88 mm pouvant être mis en alerte au moindre vol en approche de la côte, grâce à la détection des mouvements aériens par les radars allemands du Dramont et de la Baumette à Agay.Plusieurs « cuves » (constructions de protection maçonnées) abritant ces canons sont nettement identifiables grâce à leur forme hexagonale.Ces défenses ne cesseront de se renforcer à partir de l’automne 1943, rendant le bombardement du viaduc d’Anthéor extrêmement difficile et risqué.Les défenses côtières comprenaient également des tranchées et des postes individuels équipés de mitrailleuses. Des goulottes au sol abritaient les câbles de communication entre postes.En juillet 1944 les forces d’occupation nazies durent faire face à des bombardements alliés de plus en plus fréquents du sud de la France, notamment des ponts sur le Rhône, dans le cadre de la préparation du Débarquement de Provence. Elles décidèrent alors de déplacer plus au nord la quasi-totalité des canons disposés ici.La voie était libre pour les convois aériens alliés transportant les forces aéroportées qui, survolant le massif du Cap Roux dans l’Estérel, furent larguées ou atterrirent en planeur dans la plaine du Muy dans la nuit du 14 au 15 août 1944 pour protéger le débarquement. Mais aussi pour les bombardiers américains chargés de pilonner les plages de Saint-Raphaël et faciliter la mise à terre des troupes d’assaut.La guerre est aussi une affaire de chance.

Pointe de l'Observatoire

Le viaduc d’Anthéor fut considéré dès 1943 par les Alliés comme un objectif stratégique pour couper la seule voie de communication ferroviaire entre le sud de la France et l’Italie du nord. Il y transitait jusqu’à 15 000 tonnes par jour pour alimenter les armées nazies.L’objectif se révéla très difficile à atteindre : dès septembre 1943 la Royal Air Force Britannique envoie les « Dambusters », célèbre escadron qui s’était illustré par ses bombardements de précision des barrages de la Ruhr ; un second bombardement par l’aviation américaine a lieu quelques jours plus tard ; puis les bombardements alliés s’enchaînent sans discontinuer jusqu’en juin 1944. Mais ils ne provoquent que des dégâts mineurs vite réparés, car les occupants ont installé dans les environs de nombreuses batteries de canons anti-aériens (flak), gênant la frappe aérienne d’une cible aussi étroite. Il faut attendre le 15 août 1944 et la préparation du Débarquement de Provence pour que 3 vagues de bombardiers américains et le destroyer USS Brooklyn détruisent deux piliers, rendant le viaduc impraticable.Il est difficile d’imaginer que cette crique fut aussi une plage de débarquement. Car cette plage avait un rôle stratégique, devant bloquer tout renfort venant des Alpes-Maritimes. Y déferlèrent les 860 hommes du 1er Bataillon / 141ème Régiment / 36ème Division d’Infanterie des États-Unis (du Texas). Les deux premières vagues d’assaut mettent pied à terre assez facilement. Puis les forces d’occupation russo-polonaises (OST 661) se reprennent et font feu sur les assaillants : mitrailleuses et canons se déchaînent. Deux barges sont coulées, heureusement après avoir débarqué leurs soldats. Une autre ne peut repartir de la plage. Le bateau de commandement, touché, est obligé de regagner le large. À 10h la plage est déclarée conquise.Le bataillon fait ensuite mouvement vers Agay avant de revenir, plus lourdement armé, pour progresser jusqu’à Théoule-sur-Mer, atteint seulement le 16 août, en raison de l’âpreté de la résistance des troupes d’occupation. 1 200 occupants sont faits prisonniers.Une plaque apposée sur le viaduc rappelle ce fait d’armes. 2 aviateurs, 2 marins et 5 fantassins perdirent ici la vie.

Calanque d’Anthéor

Dans la nuit du 11 novembre 1943, une partie du 617th Squadron de la Royal Air Force britannique venu bombarder le viaduc d’Anthéor se trompe de cible et bombarde Agay. Les Lancaster portent une bombe expérimentale conçue pour ébranler les piliers du viaduc par une sorte de secousse sismique agissant au niveau des fondations. L’effet de souffle des 2,4 t d’explosif par bombe est dévastateur. C’est la plus puissante des bombes alliées.Les habitants sont surpris dans leur sommeil. Le quartier est détruit. Le bilan est lourd : 15 tués et 7 blessés.La « rue du 11 novembre 1943 » rappelle aujourd’hui cette hécatombe dont les « anciens » ont laissé des témoignages poignants : souvenirs du bruit terrifiant, de l’effet de souffle brûlant des bombes, et des victimes.Conscient des atouts de la plage pour un débarquement, les occupants bâtissent, pour s’y opposer, un puissant système de défense : fermeture de la rade par un filet d’acier anti sous-marin, minage de la baie, installation de deux stations radar à longue portée, construction de casemates, bunkers et blockhaus servant des canons anti-aériens, et pour finir, démolition du château historique d’Agay.Le château d’Agay, construit sous Richelieu en 1635-36 était un fort de défense de la côte provençale contre les incursions barbaresques. Sur ce fort en étoile « à la Vauban », fut édifié en 1750 un château pour François de Giraud, seigneur d’Agay. C’est là que s’était marié en 1932 l’écrivain-pilote Antoine de Saint-Exupéry, chez sa sœur et son beau-frère, Gabrielle et Pierre d’Agay.Il est détruit par l’armée d’occupation en mai 1944 car il masque des axes de tir du train blindé allemand qui circule sur la côte.Les Alliés, considérant que la plage d’Agay (Camel Yellow Beach), serait trop difficile à conquérir par mer, décidèrent de s’en rendre maître par la terre ; mission accomplie par le 141ème Régiment d’Infanterie U.S.. Elle sera une plage de déchargement, après destruction du filet et déminage de la rade. Grâce à l’aide des habitants, les camions partirent immédiatement approvisionner les unités combattantes à Saint-Raphaël et Fréjus, par le Gratadis.

Plage d'Agay

Le samedi 27 mai 1944 quatre groupes de bombardement du 304th Bomber-Wing de la 15th Air Force U.S. décollent de leurs bases du sud de l'Italie, récemment libéré, pour attaquer le terrain d'aviation allemand de Montpellier/Fréjorgues ; parmi eux, les 30 appareils du 454th Bomber-Group. Peu de temps avant le passage de la côte française au dessus du massif du Cap Roux dans l’Estérel, un bombardier lourd B-24 Liberator est touché de plein de fouet par la Flak allemande (DCA) qui protège le viaduc d’Anthéor.Piquant en effectuant de large spirales, l'appareil surnommé "Miss I Hope" va percuter la mer dans la passe de la rade d'Agay.4 hommes réussissent à sauter en parachute, et sont immédiatement faits prisonniers. Le parachute d'un cinquième homme, le mitrailleur de la tourelle de nez, se met malheureusement en torche, tandis que les cinq membres d'équipage restants trouvent la mort, ayant été dans l'incapacité d'évacuer l'avion. Plusieurs de ces hommes sont inhumés au Cimetière Américain de Draguignan (Rhone American Cemetery).La mer va se refermer sur le bombardier devenu une épave. Ce n'est que fin août 1984, lors d'une plongée d'exploration en baie d'Agay, que sont découverts, par 42 mètres de profondeur, ses vestiges disloqués.L'équipe de plongeurs fut très touchée par cette masse informe reposant sur le fond sableux où gisaient des gilets anti-Flak, un parachute enroulé autour d’une mitrailleuse et des brodequins…. Le matricule de l'avion se trouvait toujours inscrit (peint au pochoir sur le flanc gauche de la carlingue), la peinture noire ayant miraculeusement résisté à 40 années d'immersion.Le samedi 5 octobre 1997 fut inaugurée en ce jardin une stèle à la mémoire de l'équipage de ce bombardier. Une commémoration s’y déroule chaque année fin mai.Au printemps 2002, par mesure de sécurité, les plongeurs démineurs de Toulon explorent le site et détruisent 29 bombes encore actives, provoquant un gigantesque geyser. C’est par erreur que le nom « Ophelia Bump » est porté sur la stèle. C’est le nom de série de ce type d’avion. Le vrai nom de l’appareil est "Miss I Hope".

Jardin de l'oratoire

L’Armée d’Afrique rassembla des troupes de l’Afrique Française du Nord (AFN) dans des régiments de zouaves, tirailleurs, spahis, goumiers, méharistes et Légion étrangère. Ce corps fut notamment chargé de la sécurité et du contrôle des départements d’Algérie, puis des protectorats de Tunisie et du Maroc.L’Armée d’Afrique intervint dans des expéditions lointaines rappelées autour du monument : guerres de Crimée (1853-56), d’Italie (1859), du Mexique (1863-67).L’Armée d’Afrique prit également part aux combats des campagnes en France métropolitaine (guerres de 1870-71, 1914-1918, 1939-40) et en Italie (1943-44).En juillet 1944, l’Armée d’Afrique est incorporée dans l’armée B du général de Lattre de Tassigny. Elle y est particulièrement représentée par la 3ème Division d’infanterie algérienne (3eme DIA) du général de Monsabert.A la veille du Débarquement de Provence, l’armée B regroupe aussi :•	la 1ère Division française libre (1ère DFL), première unité débarquée le 16 août 1944, qui comprend des unités venues de l’ensemble de l’Empire colonial, pour la plupart ralliées d’emblée au général de Gaulle et grossies de résistants évadés de France, •	les troupes coloniales, issues de l’infanterie de marine, qui forment l’essentiel de la 9eme Division d’infanterie coloniale (9eme DIC). Bientôt appelée 1ère Armée française, l’armée De Lattre comprend autour de 240 000 hommes, moitié « Européens » et moitié « musulmans » et « coloniaux » (selon la terminologie de l’époque) qui combattront jusqu’à la capitulation de l’Allemagne, le 8 mai 1945, après avoir livré les dures batailles de Toulon et Marseille.L’Armée d’Afrique fut également engagée en Indochine.Une importante cérémonie mémorielle est organisée chaque année début juin par la Ville de Saint-Raphaël et le Souvenir Français. A cette occasion sont rappelés des faits d’armes historiques, en présence de nombreuses autorités et porte-drapeaux, ainsi que du Régiment venu de Canjuers en tant qu’héritier de l’Armée d’Afrique (1er RCA).Le Chant des Africains est le chant de marche officiel de l’Armée d’Afrique. Il est, avec la Marseillaise, le seul chant militaire qui se chante et se joue au garde-à-vous lors des prises d'armes.

Mémorial de l'armée d'Afrique

La 36e DI compte 29 820 hommes, et 3 597 véhicules embarqués sur 94 navires. Elle porte le célèbre T-Patch, formé d’un T majuscule (État du Texas) posé sur une tête de flèche indienne (Oklahoma), qui rappelle ses origines.Précédé d’un pilonnage naval intense, ce débarquement bénéficie d’une totale maîtrise du ciel, et de la mer par l’armada alliée.Cette plage (nom de code Camel Green Beach) avait été choisie afin d’asseoir la tête de pont du Débarquement de Provence à Saint-Raphaël et Fréjus, face à la plaine de l’Argens qui ouvrait la route vers Toulon. Cette zone Camel devait également protéger les zones plus à l’ouest (entre Cavalaire et Sainte-Maxime) de toute contre-attaque allemande en provenance des Alpes-Maritimes.Fait exceptionnel, la plage n’était pas minée. Car elle était utilisée pour l’expédition de l’estérellite, porphyre bleu très dur extrait dans la carrière située juste au-dessus, prisée de l’occupant pour renforcer ses constructions. Les Alliés disposaient de ce précieux renseignement grâce à Louis Marchand, sous-directeur de la carrière, membre du renseignement anglais ; cela favorisa grandement la réussite de l’opération.Trois régiments se succèdent dans la journée du 15 août 1944 :<ul><li>Le 141e à 8h, à l’exception du 1er Bataillon (860 hommes) qui donne l’assaut à la même heure à la calanque du viaduc d’Anthéor (Camel Blue Beach),</li><li>Le 143e à 10h30,</li><li>Le 142e à 15h, qui, ne pouvant accéder à la plage de Fréjus (Camel Red Beach) sa destination d’origine, trop puissamment défendue, est dérouté vers le Dramont. </li></ul>À 20h43 plusieurs bombardiers allemands attaquent la zone. Une bombe planante téléguidée touche de plein fouet le LST 282 (Landing Ship Tank) en attente de déchargement. Le bateau est totalement détruit. On compte 49 morts et disparus. Ce fait est rappelé par l’attribution du numéro 282 à la barge de débarquement exposée sur l’esplanade. Trois bombardiers sont abattus.Partant du Dramont, les 3 régiments se lancent immédiatement à la conquête de la tête de pont (la Blue Line), vers Saint-Raphaël et Fréjus, et vers Théoule-sur-Mer par l’Estérel. Ces 3 villes sont libérées le 16 août, à l’issue de combats parfois difficiles.

Le Débarquement de Provence au Dramont

Le jeudi 25 mai 1944, 2 groupes de bombardiers lourds B-24 Liberator du 55th Bomber-Wing de la 15th Air Force U.S., les 464th et 465th Bomber-Group, décollent de leur base de Gioia del Colle, dans les Pouilles italiennes récemment libérées. Ils ont pour mission la mise hors service de l’important nœud ferroviaire de Givors, à une vingtaine de km au sud de Lyon, dans la vallée du Rhône.Lors de cette mission, quatre appareils sont très sérieusement endommagés, et trois ne rentreront pas à leur base. Les bombardiers américains sont durement malmenés sur leur route de retour, tant par la Flak (DCA allemande), que par des chasseurs de la Luftwaffe basés à Istres, Salon-de-Provence et Arles.Les réservoirs principaux du « Lucky Lady » sont atteints. L’appareil s'écrase dans le massif de l'Estérel, au col de Belle Barbe, à moins de 2 km au sud d'un chasseur allemand abattu quelques secondes auparavant par les mitrailleurs du B-24.Seuls quatre membres de l'équipage peuvent s'éjecter de l'épave volante transformée en boule de feu, selon plusieurs témoins oculaires se trouvant dans les alentours. De ces quatre aviateurs, seul le pilote, le sous-lieutenant William O. Trotter, atterrit vivant près du viaduc d'Anthéor. Soigné et évacué par les Allemands, il décédera des suites de ses blessures le 25 Août 1944. Il est inhumé au cimetière américain d’Épinal.Sur les trois autres parachutistes disparus, un seul sera retrouvé en avril 1947 à l'état de squelette, toujours enroulé dans son parachute qui s'était mis en torche.Une stèle en la mémoire de ces hommes est érigée ici sur les lieux du crash, au col de Belle Barbe dans l'Estérel. Un chemin conduit à la stèle qui marque l'endroit où furent provisoirement enterrés les membres de l'équipage extraits de la carcasse, quelques dizaines de mètres plus haut dans la forêt. Sept reposent aux États-Unis et deux au cimetière américain de Draguignan.Une commémoration se déroule chaque année fin mai en ces lieux.La stèle mentionne par erreur le numéro de série 4129582. Le vrai numéro de l’avion est 4129382.

Monument du col de Belle Barbe

Dans la nuit du 5 au 6 juin, entre 00h50 et 1h30, les parachutistes britanniques furent largués dans le secteur de Sainte-Marie-du-Mont/Hiesville. Les stratèges alliés localisèrent la zone de largage des 1er et 2ème bataillons du 506ème régiment d'infanterie parachutiste, ainsi que le 3ème bataillon du 501ème régiment, dans une zone rectangulaire de 1 000 par 500 m, entre Sainte-Marie-du-Mont et Hiesville. En raison de la dispersion des avions, seulement 15 équipes de parachutistes réussirent à atterrir dans la zone de largage et 38 à l’extérieur de ses frontières, mais à proximité néanmoins. Entre 950 et 1 000 parachutistes sautèrent dans une zone triangulaire délimitée par Hiesville, Sainte-Marie-du-Mont et Vierville. Quelques dizaines de parachutistes du 506ème régiment d'infanterie parachutiste débarquèrent à l’est et au nord-est de Sainte-Marie-du-Mont, ainsi que dans le village lui-même, où ils engagèrent immédiatement les Allemands. Une fois Hiesville libéré, le général Taylor, chef de la 101ème division aéroportée, y établit son quartier général. Il laissa 150 hommes pour tenir le village jusqu'à l'arrivée des renforts amenés par des planeurs débarquant sur les plages à l'aube. Taylor envoya également un détachement à Sainte-Marie-du-Mont et Vierville, tout en rejoignant lui-même un détachement d'une centaine d'hommes pour se rendre à Utah Beach et établir le contact avec les troupes qui y débarquaient. Sur son chemin, il fut engagé dans la libération de Pouppeville pendant près de six heures.À Sainte-Marie-du-Mont, les combats ont commencé dès que les premiers parachutistes ont débarqué au cœur du village, au beau milieu de la nuit. Même si très peu d'allemands étaient présents dans le village, ils ont combattu comme des lions. La place du village, l’église (avec le clocher qui servait d’excellent poste d’observation), et les bâtiments adjacents changèrent de mains à plusieurs reprises et étaient le théâtre de terribles combats. Après ces affrontements, les parachutistes ont tenu le village jusqu’aux premières lueurs de l'aube. Cependant, les Allemands ne tardèrent pas à contre-attaquer. En fin de matinée, une colonne allemande se retirant de la côte essaya d’entrer dans le village avant d’être repoussée. Une heure plus tard, une dizaine d'obus tomba sur Sainte-Marie-du-Mont. La jonction entre parachutistes et fantassins fut établie à Pouppeville vers 13h00. L’église fut endommagée, et l’horloge du clocher s’arrêta à 13h30. Peu après, une interminable colonne de camions, de jeeps et de chars suivis d'infanterie arriva d'Utah Beach. Sainte-Marie-du-Mont fut alors définitivement libérée.

Libération de Sainte-Marie-du-Mont

L'objectif principal des Alliés était la crête de Verrières, une position surélevée vers Falaise qui dominait la route Caen-Falaise, à huit kilomètres au sud de Caen.Deux divisions d'infanterie canadiennes appuyées par la 2è brigade blindée canadienne s'opposèrent dans un combat contre des éléments de trois divisions allemandes de Panzer. La crête était défendue par des vétérans allemands qui avaient été repoussés de Caen (libérée en deux temps les 9 et 19 juillet) et y avaient établi une solide position défensive. La 2è division d'infanterie canadienne, élément de l'opération Goodwood, traversa les rivières Orne et Odon et deux têtes de pont furent installées à Vaucelles et à Louvigny dans le cadre de l'opération Atlantique. Après avoir libéré Cormelles-le-Royal, Fleury et Louvigny, la 2è division d'infanterie est stoppée le 19 juillet, sur la crête de Verrières défendue par la 9ème division SS et la 272ème division d’infanterie. Quatre jours de combats n’ont pas suffi à vaincre les grenadiers allemands. Le 25 juillet, une nouvelle offensive ayant pour nom Opération Spring, permet à l'infanterie de la 2ème division canadienne d'envahir Verrières dans la matinée. Après avoir repoussé trois contre-attaques dans la journée, la 2ème division canadienne parvient à libérer définitivement le village.Cependant, les Canadiens ne purent prendre la crête des mains des allemands. Dans les combats, le bataillon canadien Black Watch perdit 315 hommes sur 325 combattants initialement engagés, faisant du 25 juillet la journée la plus coûteuse en vie humaine pour les canadiens depuis le raid de Dieppe de 1942. La crête de Verrières est finalement prise lors de l’opération Totalise le 7 août 1944.À un kilomètre au nord du village de Saint-Martin-de-Fontenay, le monument canadien sur la côte 67 commémore les combats dans ce secteur de plusieurs régiments canadiens. À partir de cet endroit, les visiteurs peuvent découvrir la vue panoramique sur les villages de Saint-Martin-de-Fontenay et May-sur-Orne ainsi que sur la crête de Verrières.C’est au cours de cette bataille que Gérard Doré a été tué. Il meurt à l'âge de 16 ans et est considéré comme le plus jeune soldat Allié décédé en Normandie. Doré, membre du régiment d'infanterie canadien des Fusiliers Mont-Royal, avait menti sur son âge en falsifiant sa carte d'identité lors de son engagement volontaire. Doré est tué au combat par un tir de mitrailleuse pendant la bataille de la crête de Verrières, le 23 juillet 1944.

Cote 67 et la crête de Verrières 

Ce poste de commandement a été construit dans une ancienne carrière de pierre transformée en installation militaire souterraine.Situé à quinze kilomètres des plages, il se composait d’un tunnel de 70 mètres. Le bureau du général Richter était situé au centre. De chaque côté se trouvaient les salles du personnel, la salle de transmission, la salle des cartes et le standard téléphonique reliés par câbles souterrains à la côte, à l’aérodrome de Carpiquet et à la poste centrale, qui se trouvait dans un blockhaus à Caen.Le 6 juin, à 00h40, Richter fut informé par téléphone de la présence de parachutistes et planeurs à l’est de l’Orne et alerta sa division. À 2h00, les Alliés commencèrent à bombarder les points d’appui et les batteries côtières. Moins de cinq heures plus tard, les premières troupes d’assaut débarquèrent. Les troupes anglo-canadiennes réduisirent les positions tenues par la 716ème division et s'infiltrèrent entre Bayeux et Caen. À 3h30, Richter et son équipe décidèrent de rejoindre le quartier général souterrain au nord de Caen. A 10h45, le général Marcks du 84ème corps, venant de Saint-Lô rejoignit ce poste de commandement pour réorganiser la contre-attaque contre la tête de pont des troupes aéroportées à l'est de l'Orne. Dans la soirée, une réunion de crise fut organisée entre les généraux Richter, Feuchtinger (21è division blindée) et Meyer (25ème régiment blindé de la 12è division SS), pour préparer une contre-offensive pour le lendemain. Ils décidèrent d’une contre-attaque menée par Kurt Meyer et ses chars pour chasser les Britanniques de l’aéroport de Carpiquet.Quelques jours plus tard, le poste de commandement fut abandonné en raison de l’intensité des combats au nord de Caen et des bombardements aériens.Aujourd’hui une reconstitution de l’ancien quartier général du Général Richter fait partie de la visite du musée commémoratif de Caen construit juste au-dessus en 1988.

Poste de commandement du général Richter à Caen 

Dix jours après le débarquement, les Alliés craignaient toujours d’être repoussé à la mer par les Allemands. En conséquence, ils continuaient à bombarder les positions stratégiques, les intersections routières, les nœuds de communication et les voies ferrées espérant ainsi retarder tout renforcement des troupes allemandes. Dans la région d’Évrecy, le groupe de la 12ème division SS Panzer commandé par Kurt Meyer rejoignit la 21ème division le 7 juin, visant à balayer les forces ennemies infiltrées à l’ouest de l’Orne.Entre Caumont-L'Éventé et Caen, où s’étaient rassemblées les troupes blindées allemandes, le village d'Évrecy faisait partie des objectifs du RAF Bomber Command. Dans la nuit du 14 au 15 juin, entre 3h00 et 3h20, des dizaines de tonnes de bombes furent larguées sur le village normand. Un tiers des habitants du village furent tués pendant leur sommeil. La manœuvre de bombardement a permis le retrait de la 7ème division blindée britannique, qui était en difficulté depuis deux jours après son échec à Villers-Bocage. Toute tentative de contre-attaque par les Allemands a ainsi été évitée. Pendant la bataille de Normandie, Évrecy était la commune avec la plus forte proportion de victimes civiles dans toute la Normandie. Évrecy, presque entièrement détruit a dû attendre longtemps sa libération, puisque les Britanniques n'arrivèrent aux ruines du village que le 4 août 1944. Le monument des deux guerres rappelle en particulier la tragédie du 15 juin. À côté de l’église se trouve le charnier où les 130 victimes civiles ont été enterrées.

Destruction d'Evrecy

La croix de Lorraine, conçue par l'architecte Guy Lemerre, évoque le retour du général de Gaulle sur le sol français le 14 juin 1944 après quatre ans d'exil et de combats. Le monument surplombe le rivage de Graye-sur-Mer et de Courseulles-sur-Mer. La croix culmine à 18 mètres de hauteur et pèse 6 tonnes.La croix de Lorraine est une double croix qui figurait dans la symbolique des ducs d'Anjou, devenus ducs de Lorraine à partir de 1431. Depuis que Jeanne d'Arc l'a portée sur sa bannière, cette croix est devenue un symbole d'indépendance nationale, ainsi qu'un signe de ralliement dans la victoire comme dans la défaite. Le 1er juillet 1940, la France libre adopta la croix pour emblème en opposition à la croix gammée nazie. Elle fut ensuite généralisée dans toute la France libre. Par la suite, on la retrouve sur de nombreux symboles et monuments.Ce monument fut commandé par l'association patriotique Présence du Gaullisme et construit par le Comité du Débarquement. Il a été inauguré le 16 juin 1990 par l'amiral Philippe de Gaulle, fils du général Charles de Gaulle.Le 14 juin 1944, entre Courseulles-sur-Mer et Graye-sur-Mer, le général de Gaulle, accompagné de dix-huit personnes, débarqua à bord du torpilleur des Forces navales françaises libres nommé « La Combattante ». Après un long et difficile processus, De Gaulle fut autorisé à se rendre à la tête de pont alliée en Normandie.Il est accueilli par le major écossais Sanderson, envoyé par le général Montgomery, avant d'être conduit à son quartier général établi au château de Creullet à Creully. Le reste de la délégation, conduite par François Coulet et le colonel de Chevigné, prend la direction de Bayeux.Le général de Gaulle arrive à Bayeux vers 15h30. Accueilli par le conseil municipal, il s’y installe dans la sous-préfecture. Les portraits du maréchal Pétain, de François Coulet, nommé premier commissaire de la République pour les territoires libérés, et de Pierre de Chevigné, commandant militaire des territoires libérés, trônent toujours au mur. De Gaulle était accompagné du général Koenig, du contre-amiral d'Argenlieu, de Gaston Palewski et du général Béthouart. De Gaulle s’entretient ensuite avec le sous-préfet Rochat pour s’informer de la situation dans la tête de pont. De Gaulle se rend ensuite à pied dans les rues de Bayeux avant d’atteindre la place du château pour faire un discours. De Gaulle quitte ensuite Bayeux pour se rendre à Isigny-sur-Mer en ruine, puis à Grandcamp-les-Bains avant de regagner Courseulles et d’embarquer au bord de « La Combattante ». De Gaulle partit pour l’Angleterre le soir même.

Croix de Lorraine

Dix jours après le débarquement, la situation des forces allemandes dans la péninsule du Cotentin devint critique. La zone était sur le point d’être coupée en deux par les Alliés. Face à la menace d'un piège, Hitler permit au général Von Schlieben de se retirer vers le nord le 17 juin afin d’assurer la défense de Cherbourg et de toute la partie nord de la péninsule. Dans la nuit du 17 au 18 juin, la 9ème division d’infanterie américaine atteignit la côte ouest. La péninsule fut coupée en deux, de Quinéville à Barneville. 30 000 Allemands furent piégés.Le 19 juin, les défenses de Montebourg s'étaient effondrées et la 79ème division d’infanterie occupa Valognes dans la soirée. Les 4ème, 9ème et 79ème divisions américaines atteignirent les défenses extérieures d’Cherbourg. Nommé commandant de la forteresse de Cherbourg par Hitler, Von Schlieben rejeta l’ultimatum du général Collins qui lui demanda de se rendre le 22 juin. Suivant les ordres du Führer, son intention était de défendre le port et la ville jusqu’au dernier homme. Les premiers bombardements aériens furent ensuite menés sur les points fortifiés du port. Près de 1 000 avions bombardèrent les défenses de la ville pendant plus de 80 minutes. Les trois divisions américaines plongèrent ensuite dans les brèches pour détruire la première ligne allemande devant Cherbourg. Les Allemands, en revanche, détruisirent les infrastructures portuaires de la ville. La gare maritime fut détruite dans la nuit du 23 au 24 juin. L'avancée américaine s'intensifia à partir du 24 jusqu’au 26 juin. Le Fort du Roule surplombant la ville fut atteint le 24 juin après des combats intenses et des tirs d'artillerie navale. Les villes de Tourlaville et d’Équeurdreville tombèrent peu de temps après. Le 26 juin, les Américains entrèrent dans Cherbourg guidés par la population locale. Ils capturèrent Von Schlieben et l'Amiral Hennecke ainsi que 800 soldats allemands.Les pertes associées à la prise de Cherbourg furent lourdes pour le 7ème corps américain : 3 000 morts, 3 000 disparus et 13 500 blessés. Après les dernières capitulations du 1 juillet au Cap de la Hague, 11 000 Allemands perdirent la vie et 39 000 furent faits prisonniers de guerre.Cherbourg devint le premier port français libéré par les Américains. Le 16 juillet, les premiers grands navires pouvaient déjà accoster.

Bataille de Cherbourg

Le monument Leclerc fut inauguré le 15 mars 1970 par le maire Jean Cren, en présence du préfet de l'Orne Jean Lucchesi, du ministre des Anciens combattants et victimes de guerre, de l'épouse du maréchal Leclerc de Hauteclocque et de nombreuses anciennes divisions pour commémorer la libération de la ville par le général Leclerc.Ce monument est bien situé et est informatif. La population locale connait bien l’homme de bronze avec une canne, adossé à un grand livre de pierre indiquant les dates importantes de l’histoire de la 2ème division blindée française et une charnière en forme de croix de Lorraine. Deux communes du département de l’Orne sont mentionnées : Alençon et Ecouché.Alençon fut libérée le 12 août 1944. Dans la soirée du 11 août, le 4ème escadron du 12ème régiment de cuirassiers était à trois kilomètres d’Alençon. L’attaque était prévue pour le lendemain.Cependant, dans la nuit, un tir d'obus tomba sur le quartier général de Champfleur, tuant deux soldats. Le bruit de l’explosion réveilla le général Leclerc, qui se rendit immédiatement à Saint-Gilles. Il prit contact avec Raymond Ciroux, un jeune résistant de dix-neuf ans, qui offrit volontairement son aide devant les chars de la 2ème division blindée.Ciroux confirma à Leclerc que les Allemands avaient quitté Alençon et que les ponts de la ville n’étaient pas minés. Leclerc décida d’entrer à Alençon et de participer personnellement à cette expédition. Une colonne de jeeps et de véhicules blindés, guidée par Raymond Ciroux, fut mise en mouvement dans la nuit. Ainsi, la ville d'Alençon fut libérée en pleine nuit sans un seul coup de feu. Leclerc fut plus rapide que les Allemands qui s'apprêtèrent à rentrer dans la ville au petit matin.Ainsi, le 12 août au matin, Leclerc surveilla la libération d'Alençon et la progression de ses hommes dans toute la ville depuis son poste de commandement établi près du Pont Neuf.Alençon fut la première ville de France métropolitaine libérée par une unité sous commandement français. Comme Paris et Strasbourg plus tard, Alençon fait partie de la légende de la division du général Leclerc.

Monument au général Leclerc

Le monument d'Amfreville était l'un des deux monuments inaugurés le 14 juillet. Les hommes du Commando n°4 inaugurèrent le même jour leur propre monument à Hauger, ce qui en fait le plus ancien des monuments commémoratifs dédiés à la bataille de Normandie. Amfreville a été prise le 6 juin après le débarquement du jour J. Dans les semaines qui suivirent, le village devint la nouvelle ligne de front alliée et connut de nombreux combats. La ville était tenue par les forces britanniques soutenues par les commandos français et les hommes du commando Kieffer.Le 14 juillet, les forces britanniques érigèrent un monument dédié aux officiers et aux hommes de la 1ère Brigade des services spéciaux qui perdirent la vie en Normandie entre juin et juillet 1944. Le monument servait non seulement de mémorial à ces hommes mais aussi de défi aux forces allemandes qui étaient établies à moins de 300 mètres. Le drapeau des forces du commando a été arboré avec défi aux côtés de l’Union Jack et du drapeau tricolore français. Le 6 juin 2019 un buste en bronze de Philippe Kieffer a été ajoutée au monument en l'honneur des troupes françaises sous son commandement qui ont combattu à Amfreville.

 Le premier mémorial de la Seconde Guerre mondiale en Normandie

Le 6 juin 1944, le pont de Saint-Samson sur la rivière Dives, qui est situé à la sortie de Troarn à l’est de Caen, fut l’objet d’un acte héroïque. Vers 5h00, une première brèche de cinq mètres de large fut ouverte entre les piliers du pont. L’initiateur de ce plan était le major Roseveare du 3ème escadron de parachutes de la 6ème division aéroportée britannique.Tim Roseveare est né en 1914. Il a été nommé au Génie royal en 1939. Il était instructeur pour la 141ème unité d’instruction des élèves-officiers E de 1941 à 1942. Il s’est joint aux forces aéroportées en 1943 et a reçu le commandement du 3ème escadron de parachutistes. Malheureusement, Tim Roseveare a été parachuté à 00h50 dans la zone de largage de Ranville, à onze kilomètres de son point de largage prévu et de son premier objectif, le pont de Troarn. Il a pu rassembler autour de lui un petit groupe de sapeurs perdus, avant d’avancer à pied avec autant d’explosifs que possible. Après avoir divisé ses hommes en deux groupes, il se dirigea vers le pont de Troarn.Pendant ce temps, il mit la main sur une jeep médicale. Il vida la jeep de son matériel médical, embarqua sept hommes à son bord et mis en place huit soldat dans la remorque pour agir comme tireur arrière. Roseveare lui-même conduit le véhicule. À l’entrée de Troarn, il ne put éviter un barrage de barbelés. Au bout de vingt minutes, la jeep fut dégagée. Roseveare se précipita dans la rue principale, tandis que les mitrailleuses des hommes crépitaient sous un déluge de rafales allemandes. Malheureusement, le soldat responsable de la mitrailleuse arrière s’est renversé hors de la remorque. Il aurait été emmené comme prisonnier, personne ne le revus après.Roseveare atteignit finalement le pont de Troarn, détacha la remorque qu’il installa au milieu de la structure, alluma une mini-fusée, et ouvrit une brèche de huit mètres. Abandonnant sa jeep, Roseveare et ses hommes se retirèrent dans les marais par un petit chemin vers le Bois de Bures, puis vers le quartier général de la brigade qu’ils atteignirent dans l’après-midi. En raison de la résistance allemande, les Britanniques ont dû attendre jusqu’à midi pour définitivement prendre le pont, achever sa destruction et libérer Troarn.

Exploit du major Roseveare au pont de Troarn

Après la victoire des Alliés contre les forces de l’Axe en Afrique, les troupes de Philippe Leclerc marchèrent à Tunis le 20&nbsp;mai&nbsp;1943, aux côtés des Britanniques. La 2ème division de la France libre qui fut de courte durée devint la 2ème division blindée lorsque Leclerc prit le commandement le 24&nbsp;août&nbsp;1943.&nbsp;Leclerc était l’architecte de la nouvelle division. Sa mise en place fut une tâche colossale et difficile. Il disposait de moins de 4&nbsp;000 hommes et il fallait l’étendre à 15&nbsp;000&nbsp;hommes. En plus des soldats de la France libre, Leclerc intégra dans la division des éléments de l’armée de campagne africaine, des évadés d’Espagne et des volontaires étrangers.&nbsp;Des femmes en faisaient également partie, dont certaines qui venaient des États-Unis, en tant qu'ambulancières.&nbsp; Sur le modèle des divisions américaines, la 2ème division blindée fut entièrement approvisionnée avec de l'équipement américain.&nbsp;La période d’équipement et de formation a eu lieu dans la région de Temara au Maroc, avant l’embarquement pour l’Angleterre le 7&nbsp;avril&nbsp;1944.&nbsp;Le séjour en Angleterre était la dernière étape avant le débarquement en Normandie.&nbsp;&nbsp;Après la percée d'Avranches réalisée par le général Patton, la bataille de Normandie pris enfin une nouvelle tournure.&nbsp;Les divisions Alliées plongèrent dans cette brèche afin d'effectuer une manœuvre de contournement des forces allemandes qui se retrouvèrent rapidement encerclées. La division Leclerc était chargée de les encercler du sud, aux côtés des Américains.&nbsp;Pour commémorer l’arrivée de cette prestigieuse division en Normandie, celle qui allait libérer Paris, divers monuments, stèles et véhicules blindés ont été placé sur la plage de Saint-Martin-de-Vauville au fil des ans. Trois de ses véhicules blindés de 1944 se trouvent devant le monument du débarquement de la division française&nbsp;: une automitrailleuse M8 Greyhound «&nbsp;Koufra&nbsp;», un M3 Half-Track «&nbsp;Témara&nbsp;» et un char Sherman M4A2 «&nbsp;Normandie&nbsp;».

Monument de la deuxième division blindée à Saint-Martin-de-Varreville

Créé en 1905, le musée de l’Armée de Paris est l’un des plus grands musées consacrés à l’histoire et l’art militaire au monde. Le département contemporain retrace l’histoire de l’armée française de 1871 à 1945 et de celle des deux guerres mondiales. C’est dans ce musée que se trouvent l’Historial Charles de Gaulle et le musée de l’Ordre de la Libération. <iframe class="ql-video" frameborder="0" allowfullscreen="true" src="https://www.youtube.com/embed/LGzp3OU76bA?showinfo=0"></iframe>

The Army Museum in Paris, created in 1905, is one of the biggest museums of military art and history in the world. Its Contemporary Department retraces the story of the French Army from the period 1871 to 1945 and thus covers both World Wars. The Army Museum encompasses the Historial Charles de Gaulle and the Museum of the Order of the Liberation.

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Musée de l’Armée

Le musée de l’Ordre de la Libération, à Paris, est consacré à l’histoire des Forces françaises libres, le gouvernement en exil dirigé par le général Charles de Gaulle pendant la Seconde Guerre mondiale. L’exposition permanente présente plus de 2 000 pièces retraçant l’histoire des Compagnons de la Libération. Cette exposition est répartie dans trois galeries dédiées à la France libre, la Résistance intérieure et la Déportation.

The Museum of the Order of the Liberation in Paris documents the history of the Free French Forces, the government-in-exile led by General Charles de Gaulle during WWII. The permanent exhibition presents more than 2,000 pieces retracing the journey of the Companions. The exhibit features three galleries: Free France, The Inner Resistance, and The Deportation.

Musée de l’Ordre de la Libération

Près des Champs-Élysées, à Paris, se dresse une statue du général Charles de Gaulle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les forces allemandes qui occupent Paris capitulent le 25 août 1944. Le lendemain, de Gaulle défile sur les Champs-Élysées.

A statue of General Charles de Gaulle stands near the Champs Elysées in Paris, France. During the Second World War, the German forces in Paris surrendered on August 25, 1944. The next day de Gaulle paraded on the Champs-Elysées.

Champs-Élysées : défilé de la Libération (statue Charles de Gaulle)

Le Mémorial de la Shoah se trouve dans le quartier du Marais où vivait, au début de la Seconde Guerre mondiale, une importante population juive. Il est inauguré en 2005 par le président Jacques Chirac. Son exposition permanente raconte l’histoire des juifs de France pendant l’Holocauste, à travers des documents, des photographies, des enregistrements audio et vidéo de l’époque.

The Shoah Memorial in Paris city centre can be found in the district of Le Marais, where a large Jewish population lived at the beginning of WWII. The Memorial was inaugurated by President Jacques Chirac in 2005. The permanent exhibition examines the history of French Jews during the Holocaust. On display are authentic documents, photographs, video and audio recordings.

Mémorial de la Shoah Paris

Le Mémorial de la Shoah de Drancy est inauguré en septembre 2012, en face de la Cité de la Muette, à environ 10 kilomètres du centre de Paris. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Cité de la Muette sert de camp d’internement des juifs de France avant leur déportation vers les camps d’extermination. Le Mémorial de la Shoah de Drancy raconte l’histoire et le rôle de ce camp, ainsi que les conditions de vie des personnes qui y étaient internées.

The Shoah Memorial in Drancy was inaugurated in September 2012, opposite to the Cité de la Muette, about 10 kilometers from the centre of Paris. During WWII the Cité de la Muette served as an internment camp for the Jews of France before their deportation towards extermination camps. Drancy Shoah Memorial retraces the history and function of the camp as well as the daily lives of those interned there.

Mémorial de la Shoah, Drancy

Le Mémorial des Martyrs de la Déportation se situe à la pointe est de l’Île de la Cité, à Paris. Inauguré par Charles de Gaulle en 1962, le Mémorial rend hommage aux 200 000 hommes, femmes et enfants déportés de France vers les camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

The Mémorial des Martyrs de la Déportation (Deportation Memorial) can be found at the eastern tip of the Île de la Cité in Paris. The Memorial was inaugurated by Charles de Gaulle in 1962 and is dedicated to the 200,000 people who were deported from France to Nazi concentration camps during the Second World War.

Mémorial des Martyrs de la Déportation

Le Musée Radar de Douvres présente l’histoire du radar et du site, à l’intérieur même des bunkers de la Seconde Guerre mondiale. La visite s’effectue dans deux espaces qui retracent l’histoire de Douvres pendant l’occupation nazie, la libération du site et les opérations de déminage.

The Radar Museum in Douvres was built on the grounds of a former bunker. The museum presents the history of the site and the use of radar during the Second World War. It features two different rooms detailing the story of Douvres during the Nazi occupation, the liberation of the site and de-mining operations.

Musée Radar 1944

La batterie d’Azeville se situe à 7 km de la commune Sainte-Mère-Église en Normandie. Érigée en 1941, la batterie d’Azeville est l’une des premières constructions du Mur de l’Atlantique en France. Les visiteurs sont invités à découvrir ses passages souterrains et ses bunkers, dont les peintures de camouflage ont été en partie préservées.

The Battery of Azeville can be found 7 km from Sainte-Mère-Eglise in Normandy. Built in 1941, it is one of the first buildings of the Atlantic Wall in France. The underground passageways and bunkers, which maintain some of their original camouflage, can be visited with a guided tour.

Batterie d’Azeville

Le cimetière militaire d’Urville-Langannerie est la seule nécropole polonaise de Normandie. Dans ce cimetière reposent 696 combattants qui sont, pour la plupart, tombés lors de la prise de Caen et de la fermeture de la Poche de Falaise.

The Polish Military Cemetery in Urville-Langannerie, Normandy, is the only Polish cemetery of the region. The cemetery contains 696 graves, mostly from people who died during the capture of Caen and in the battle to close the Falaise gap.

Cimetière militaire polonais d'Urville

Ouvert depuis 2016, le Musée-Mémorial des Civils dans la Guerre de Falaise propose plus de 1 000 m² d’exposition. Les trois étages du musée sont chacun consacrés à un thème : l’Occupation, la Libération et la Reconstruction. Le musée est dédié à la vie et à la survie des civils pendant la Seconde Guerre mondiale. Des témoignages des survivants et une collection d’objets et d’archives de l’époque sont présentés aux visiteurs tout au long de leur visite.

The Memorial Museum of Civilians at War in Falaise opened in 2016 and covers over 1,000 m² of exhibition. Each of the three floors focuses on a different theme: Occupation, Liberation and Reconstruction. The museum is dedicated to both the life and survival of civilians during WWII. Testimonies of survivors and a collection of objects and archives are presented.

Mémorial des Civils dans la Guerre

Situé à Colleville-sur-mer, à deux pas d’Omaha Beach, le musée Overlord retrace la période des débarquements alliés en Normandie jusqu’à la libération de Paris le 25 août 1944. La collection du musée expose des effets personnels de soldats et des véhicules blindés appartenant aux six armées en présence en Normandie.

The Overlord Museum can be found in Colleville-sur-mer just a short distance from Omaha beach. The museum retraces the period of the Allied landings in Normandy until the liberation of Paris on August 25, 1944. The museum’s collection displays personal items from individual soldiers and armoured fighting vehicles from the six armies in Normandy.

Musée Overlord

Le Musée Mémorial d’Omaha&nbsp;Beach est implanté sur le site même du débarquement américain du 6&nbsp;juin&nbsp;1944, à 200&nbsp;mètres de la plage Omaha&nbsp;Beach. Le musée de 1&nbsp;400&nbsp;m² conserve une importante collection d’uniformes, d’effets personnels, d’armes et de véhicules militaires. Une salle de cinéma vous propose également un documentaire exclusif de 25 minutes. Tous les objets exposés ont appartenu à des soldats de la Seconde Guerre mondiale.

The Omaha Beach Memorial Museum was built on the grounds of the American naval landing of June 6, 1944, 200 metres from Omaha beach. The museum covers a surface area of 1,200 m² and presents a large collection of uniforms, personal items, weapons and military vehicles. All the exhibits displayed belonged to soldiers of WWII.

Musée Mémorial d’Omaha Beach

À Saint-Côme-du-Mont, deux musées sont à découvrir : le D-Day Experience et le Dead Man’s Corner Museum, qui présentent les évènements du débarquement vus, dans l’un, par les Américains et, dans l’autre, par les Allemands. Le musée retrace l’histoire des libérateurs de l’Europe à travers un parcours immersif qui offre la possibilité aux visiteurs de prendre part à des expériences virtuelles et des simulations.

Two museums can be found in Saint-Côme-du-Mont: the D-Day Experience exhibits the American side and Dead Man’s Corner Museum, the German perspective. The museum tells the story of the liberators of Europe through an interactive route with the possibility to take part in virtual experiences and simulations.

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Centre historique des Parachutistes du Jour J

Le monument commémoratif Les Braves se dresse au centre de la plage normande Omaha Beach, en France. Cet ensemble monumental est composé de trois sculptures : « Les ailes de l’espoir », « Debout la liberté ! » et « Les ailes de la Fraternité ». Une description du monument est affichée sur le boulevard longeant la plage.

Les Braves Memorial Monument can be found on the centre of Omaha Beach in Normandy, France. The monument consists of three elements: ‘The Wings of Hope’, ‘Rise, Freedom!’ and ‘The Wings of Fraternity’. An explanation of the monument stands  on the Boulevard of Omaha Beach.

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Monument Les Braves d'Omaha Beach

Érigé sur la plage Omaha Beach à Vierville-sur-Mer, le monument de la Garde Nationale rend hommage aux unités américaines de la Garde Nationale qui participèrent à l’assaut amphibie du Jour J les 6 et 7 juin 1944.

The National Guard Monument Memorial can be found on Omaha Beach in Vierville-sur-Mer. The Memorial pays tribute to the National Guard Units which participated in the amphibious D-Day assault on 6 and 7 June 1944.

Monument de la Garde Nationale

Le camp de concentration de Natzweiler Struthof a été construit sur le versant nord du Mont-Louise, à une altitude de 1 600 mètres. Le camp était situé à proximité d’une carrière où les déportés exploitaient du granit qui devait servir à orner les villes allemandes. Mais les détenus furent bientôt mis au travail pour l’effort de guerre dans le camp principal ou dans l’un des nombreux sous-camps qui y étaient rattachés.Une grande partie des déportés étaient membres de la résistance française ou de celles d’autres pays occupés. Il y avait aussi des détenus juifs, homosexuels, roms et sintis. Au cours de son histoire, le camp de Natzweiler Struthof a détenu plus de 52 000 déportés de plus de 30 pays. À son apogée, la population du camp atteignait 7 000 détenus.Des expériences médicales ont été effectuées dans le camp, notamment sur le typhus, le gaz moutarde et le gaz phosphène. Les détenus du camp étaient exposés à l’action de ces gaz et aux germes de ces maladies pour en étudier leur effets sur l’organisme humain. La chambre à gaz du camp a également été utilisée pour assassiner 86 femmes et hommes juifs afin que le Dr Hirt de l’Institut d’anatomie de Strasbourg puisse étudier leurs squelettes.En septembre 1944, le camp fut évacué et la plupart des prisonniers furent envoyés au camp de concentration de Dachau. Un mois plus tard, le camp fut libéré par la 3ème division d’infanterie américaine. Téléchargez le dossier de presse du nouveau musée et centre mémoriel (2020 - PDF)

The Natzweiler Struthof concentration camp operated from April 1941 until September 1944. During this time an estimated 22.000 inmates died to disease, exhaustion, maltreatment or execution by the camp guards. The former camp currently houses a museum and the European centre of deported resistance members.

The Natzweiler Struthof concentration camp was built on the 2.400 ft high north slope of Mont Louise. The camp was located there so that the prisoners could mine granite which was to be used to make German cities beautiful. But the prisoners were soon put to work for the war effort in the main camp or one of the many subcamps attached to it.

A large part of the camp prisoners were members of the resistance from France or other occupied prisoners. There were also Jewish, homosexual and Roma and Sinti inmates at the camp. People from over 30 countries were sent to the camp and during its history Natzweiler Struthof held over 52.000 prisoners. At is peak 7.000 inmates were locked up at the camp.

Medical experiments were carried out in the camp including studies on typhus, mustard gas and phosphene gas. Inmates of the camp were exposed to these gasses and diseases to study their effects. The gas chamber at the camp was also used to murder 86 Jewish men and women so that their skeletons could be studied by Dr. Hirt at the Strasbourg Institute of Anatomy.

In September 1944 the camp was evacuated and most prisoners were sent to the Dachau concentration camp. A month later the camp was liberated by men of the 3rd US Infantry division.

<a href="https://europeremembers.com/wp-content/uploads/2020/09/DDP_CERD_UK__light_.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Download the PDF press release about the reopening of the memorial in 2020</a> (PDF)

Natzweiler – Camp de concentration du Struthof

Le Mémorial a été érigé grâce aux efforts des autorités centrales et régionales pour commémorer le destin des habitants de l’Alsace et de la Moselle, l’un des départements de la Lorraine qui, au cours des 150 dernières années, ont fait l’objet de conflits l’Allemagne et la France. Le bâtiment moderne est situé sur la pente, offrant un panorama spectaculaire sur la vallée voisine et sur les montagnes en face, où se trouve le Mémorial de Natzweiler-Struthof.Le bâtiment abrite une vaste exposition interactive qui narre l’histoire de la région et de ses habitants pendant la Seconde Guerre mondiale. L’exposition utilise des écrans interactifs, une scénographie à grande échelle, un éclairage ajusté et des supports sonores pour aider les visiteurs à s’immerger dans le récit. L’histoire présentée dans l’exposition retrace le déplacement de population en temps de guerre, la terreur allemande, l’enrôlement forcé à l’armée allemande et les loyautés conflictuelles dans cette région frontalière. L’exposition se termine par l’histoire de l’intégration européenne après la guerre.Outre l’exposition, le Mémorial rassemble des documents et des photographies illustrant l’histoire de l’Alsace-Lorraine. Ces archives sont disponibles pour les recherches dans la salle de lecture. Le Mémorial prépare également des expositions itinérantes consacrées à des aspects spécifiques de la guerre en Alsace. Des salles de conférence sont également disponibles pour des ateliers pédagogiques, la projection de films ou la location.

The historic region of Alsace-Moselle was a contended area between Germany and France. The memorial tells the story of the local inhabitants and their dramatic history during the Second World War.

The Memorial was erected thanks to the efforts of central and regional officials, to commemorate the fates of the inhabitants of Alsace and Moselle, part of Lorraine – lands that in the last 150 years were the object of contention between Germany and France.

The modern building is located on the slope, providing a spectacular panorama of neighbouring valley and onto the mountains on the opposite side, where Struthof-Natzweiler Memorial is located.

The building houses and extensive interactive exhibition, telling the history of the region and its people during the Second World War. The exhibition uses interactive displays, large-scale scenography, fine-tuned lighting, and sound to help the visitors immerse in the narrative. The story presented in the exhibition mentions the wartime displacement of population, German terror, forced inducement into the German Army, and the conflicting loyalties in this frontier region. The exhibition ends with the story of European integration after the war.

Apart from the exhibition, the Memorial collects documents and photographs illustrating the history of Alsace-Lorraine; these are available for researches in the reading room. The Memorial also prepares travelling exhibitions on specific aspects connected to the war in Alsace. There are also conference rooms available for education, screening of films, or rental.

Mémorial Alsace-Moselle

Le MM Park a été ouvert en 2017 dans la banlieue nord de Strasbourg. Dans un bâtiment spacieux, il abrite plus de 100 véhicules, pièces d’artillerie et même des avions. Les équipements exposés viennent des États-Unis, du Canada, de Belgique, de France, de Grande-Bretagne, d’Allemagne et de l’Union soviétique. Les véhicules ont été restaurés et offrent une chance unique de découvrir le matériel utilisé lors des combats pour (ou contre) la libération. Le Musée contient également un ensemble de chars soviétiques et de canons automoteurs, que l’on ne trouve pas couramment dans les musées d’Europe occidentale. Parmi ceux-ci, il y a un spécimen rare de char T-26. Outre des articles de grande envergure, le Park présente également 191 uniformes militaires complets de la Seconde Guerre mondiale, y compris une série d’uniformes féminins. Ces fonds sont complétés, entre autres, par une sélection d’affiches originales datant de la guerre, une réplique de la tourelle d’U-Boot 864 allemand, un bateau de patrouille allemand et un sous-marin miniature allemand « Biber ». Le Musée offre également une exposition sur le « Plan Sussex » qui prévoyait de parachuter des Français et Françaises formés en France afin de fournir des renseignements sur l’état de la défense allemande avant et pendant l’invasion. Par ailleurs, le Musée propose plusieurs activités interactives qui peuvent être réservées via son site Web.

Located on northern outskirts of Strasbourg, MM Park houses an extensive collection of military vehicles and heavy equipment from World War II. There is a number of war-related attractions and exhibitions, recommended for any military history enthusiast.

MM Park has been opened in 2017 on the northern outskirts of Strasbourg. In spacious building it houses over 100 vehicles, artillery pieces, and even aircraft. The equipment on display hails from United States, Canada, Belgium, France, Great Britain, Germany, and the Soviet Union.

The vehicles have been restored and provide a unique chance to see the equipment used during the fighting for (or against) the liberation. The museum also contains a set of Soviet tanks and self-propelled guns, which are not commonly found in Western European museums. Among them there is a rare T-26 tank.

Apart from large-scale items, the Park also displays 191 complete military uniforms from the Second World War, including a few sets of female uniforms. These are supplemented with – amongst others – a selection of original wartime posters, a replica of a German U-Boat’s sail, a German patrol boat, and a “Biber” German midget submarine.

There is also an exhibit about the ‘Sussex Plan’ which entailed parachuting trained French men and women in France to provide intelligence on the state of German defences prior to and during the invasion.

The museum also has several interactive activities which can be booked via its website.

MMPark

La plupart des soldats inhumés au cimetière de guerre de Niederbronn sont décédés au cours de l’opération Nordwind, lancée par Hitler le 24 décembre 1944. Ce fut une tentative désespérée de reprendre l’Alsace. Des batailles féroces ont éclaté dans des villages tels que Wingen-sur-Moder, Reipertswiller, Philippsbourg dans le nord des Vosges, Hatten et Rittershoffen au nord de Haguenau ou à Herrlisheim, au nord de Strasbourg.Après la guerre, des milliers de soldats allemands tombés au combat ont été enterrés dans des sépultures éparpillées dans toute la région. En 1961, ces tombes ont été déplacées dans l’ancien cimetière germano-américain, sur une colline surplombant le passage stratégique reliant Niederbronn à la plaine.Au cimetière, 1 500 tombes sont réservées aux soldats non identifiés. 2 200 tombes appartiennent à des membres de la Waffen-SS, bien que cette information ne figure pas sur leurs stèles. Le cimetière abrite les tombes des défunts de 17 nationalités ; c’est la preuve éloquente de ce que l’armée allemande dépendait en partie de la main-d’œuvre étrangère pendant les dernières phases de la guerre.Les tombes appartenant aux soldats décédés en juin 1940 montrent que les fortifications de la ligne Maginot ont effectivement arrêté quelques assauts allemands. Il y a aussi les sépultures des membres du Volkssturm – une unité de la milice créée en octobre 1944 –, des femmes ambulancières, des civils et des prisonniers de guerre allemands morts pendant les actions de déminage après la guerre.Le cimetière principal et celui, plus petit, de Bergheim près de Colmar sont entretenus par le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, association privée ayant pour objectif de prêcher la paix. Elle gère également le Centre de jeunesse Albert Schweitzer rattaché au cimetière.

The German War Cemetery at Niederbronn les Bains holds the remains of 15.809 soldiers (4 per headstone) that died in this region during the final stages of the Second World. The Albert Schweitzer centre near the cemetery tells the story of 12 of the soldiers buried here.

Most of the soldiers buried at the Niederbronn War Cemetery died during Operation Nordwind, launched by Hitler on New Year’s Eve 1944. The operation was a desperate attempt to retake Alsace. Fierce battles erupted in villages such as Wingen-sur-Moder, Reipertswiller, Philippsbourg in the northern Vosges, Hatten and Rittershoffen north of Haguenau or Herrlisheim in the bridgehead north of Strasbourg.

After the war thousands of fallen German soldiers were buried in graves scattered all across the region. In 1961 these graves were relocated to the former American-German cemetery on a hill overlooking the strategic pass through Niederbronn to the plain.

Among the cemetery 1.500 graves are for unidentified soldiers. 2.200 graves belong to members of the Waffen-SS though this information is omitted on their headstones. The cemetery includes graves of 17 nationalities; a clear indication that the German army was partly reliant on foreign manpower during the final stages of the war.

The graves belonging to soldiers that died in June 1940 shows that the Maginot Line forts did stop some of the German forces. Other burials include members of the Volkssturm – a militia unit created in October 1944 –, women ambulance drivers, several civilians and German prisoners of war who died removing mines after the war.

The cemetery and the smaller one in Bergheim near Colmar are maintained by the Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, a private association whose objective is to preach peace. It also manages the Albert Schweitzer Youth Center attached to the cemetery.

Cimetière militaire allemand Niederbronn

Situé en Alsace, en France, le Fort de Schoenenbourg est le plus grand ouvrage de la ligne Maginot. Depuis 1978, les visiteurs peuvent découvrir les casernements, les cuisines, le poste de commande, les tourelles et d’autres espaces du Fort. Dans le musée, des documents présentent l’histoire de la ligne Maginot et le quotidien des soldats dans un fort.

The Schoenenbourg Fort is the most important Maginot Line fortification in Alsace, France. The fort has been open to the public since 1978. The barracks and kitchens, the command post, gun positions and other former locations can be visited. The museum presents documents on the history of the Maginot Line and on military life in a fort.

Musée de la ligne Maginot et du Fort

Situé à Lembach en Alsace, le Four-à-Chaux est un ouvrage de la ligne Maginot construit entre 1930 et 1935 sur 26 hectares. La visite guidée fait découvrir aux visiteurs les baraquements et les équipements utilisés pour manœuvrer les canons et déplacer les tourelles, tout en retraçant l’histoire de la ligne Maginot et des forts de la région.

The Four-a-Chaux is a Maginot Line fortress in Lembach, Alsace built between 1930 and 1935 and covering an area of 26 hectares. The guided visit of the fortress features the living quarters and equipment used to operate the cannons and moving turrets. It also provides information on the Maginot Line and the forts of the region.

Ouvrage du Four-à-Chaux (ligne Maginot)

On 13 December 1944, the citizens of Hatten and Rittershoffen, twin communities in northern Alsace, rejoiced, seeing the German Army withdrawing. On 7 January 1945, the Lutheran minister blessed them: “See you next Sunday, God willing”. Two days later, the German army launched Operation Nordwind, one of the last major offensives in the West. Colonel von Luck, commanding the German forces in the attack against Hatten described the battle as “one of the hardest and most costly battles that had ever raged on the western front”. The bitter house to house fighting raged for two weeks, leaving a horrific death toll for the civilians, a pile of rubble and smoking tank hulks in the surrounding fields. 50 years later, the L'abri de Hatten museum was opened in a former underground Maginot Line barracks for French soldiers. Some 28 rooms of the baracks are restored to their pre-war condition while others are dedicated to various topics relating to the history of Hatten during the Second World War. The museum tells the story of the evacuation of the population in September 1939, life under the Nazi rule and the “germanization” of Alsace. It also displays the remains of a German ME 262 fighter - the first operational jet aircraft - which crashed in a local field. Furhermore the museum shows photos from Operation Nordwind and tells the story of the civilians who had to survive in their basements during the two week battle. A smaller building of the museum is dedicated to the story of the ''Malgre Nous''. The Malgre Nous were local men who were conscripted into the German Army against their will because the Nazis regarded them as German since they felt the Alsace was German territory.

The L'abri de Hatten museum is dedicated to the innocent civilian victims and the American and German soldiers who died in the battle of Hatten which was according to US general Devers “one of the great defensive battles of the war”. Visit the museum and appreciate the freedom and peace we enjoy today.

On 13 December 1944, the citizens of Hatten and Rittershoffen, twin communities in northern Alsace, rejoiced, seeing the German Army withdrawing. On 7 January 1945, the Lutheran minister blessed them: “See you next Sunday, God willing”. Two days later, the German army launched Operation Nordwind, one of the last major offensives in the West. Colonel von Luck, commanding the German forces in the attack against Hatten described the battle as “one of the hardest and most costly battles that had ever raged on the western front”. The bitter house to house fighting raged for two weeks, leaving a horrific death toll for the civilians, a pile of rubble and smoking tank hulks in the surrounding fields.

50 years later, the L'abri de Hatten museum was opened in a former underground Maginot Line barracks for French soldiers. Some 28 rooms of the baracks are restored to their pre-war condition while others are dedicated to various topics relating to the history of Hatten during the Second World War. The museum tells the story of the evacuation of the population in September 1939, life under the Nazi rule and the “germanization” of Alsace. It also displays the remains of a German ME 262 fighter - the first operational jet aircraft - which crashed in a local field. Furhermore the museum shows photos from Operation Nordwind and tells the story of the civilians who had to survive in their basements during the two week battle.

A smaller building of the museum is dedicated to the story of the ''Malgre Nous''. The Malgre Nous were local men who were conscripted into the German Army against their will because the Nazis regarded them as German since they felt the Alsace was German territory.

Musée de l’Abri à Hatten

La Casemate de Neunhoffen-Dambach est un vestige restauré de la ligne Maginot en Alsace. Elle présente le quotidien d’un équipage de forteresse à travers des photographies prises entre 1939 et 1945 dans la vallée du Schwarzbach.

The Casemate of Neunhoffen-Dambach is a vestige of the Maginot Line in Alsace, France. The casemate has been restored to its original state, depicting the daily life of a fortress crew and presents photographs from the period 1939 to 1945 in the Schwarzbach valley.

Casemate de Neunhoffen-Dambach

Situé à Marckolsheim, le Musée Mémorial de la ligne Maginot du Rhin rappelle les terribles combats qui eurent lieu du 15 au 17 juin 1940 dans la ville, qui fut rasée à plus de 80 %. À l’intérieur de la casemate, les visiteurs pourront explorer les chambres de tir, le groupe électrogène, les dortoirs et le poste de commande. Le musée présente une exposition de photographies prises en 1939 et 1940 ainsi que des armes et des véhicules militaires de l’époque.

The Memorial Museum of the Maginot Line of the Rhine, located in Marckolsheim, commemorates the fierce fighting of 15, 16 and 17 June 1940, which resulted in the destruction of over 80% of the town. The original firing chambers, generating unit, sleeping quarters and command post can be visited. The museum presents photographs taken in 1939 and 1940 as well as original weapons and military vehicles.

Musée Mémorial de la ligne Maginot du Rhin

Le Musée Mémorial des Combats de la poche de Colmar est la seule institution qui retrace l’histoire des deux mois de féroces combats pour la libération de la poche de Colmar de décembre 1944 à février 1945. Le musée est installé dans la cave voûtée d’une maison du 18ème siècle, l’ancien presbytère. Dans la cour principale, une plaque rend hommage à la 28e division d’infanterie américaine qui a libéré Turckheim le 4 février 1945.Une grande partie de la collection du Musée provient des greniers et des sous-sols des habitants. D’autres pièces ont été offertes par des anciens combattants visitant le Musée. Le musée présente une multitude d’objets, allant des pistolets à un Panzerschreck et à un obusier de 105 mm, uniformes, casques, articles de toilette, journaux, lettres, photos, cartes, objets authentiques tels que le képi de De Lattre, etc. Les dioramas montrent des soldats in situ, apportant la vie à la collection.

The museum of the liberation of the Colmar Pocket, full of authentic big and small artefacts, tells the story of a dramatic page of Alsatian history during the bitter cold fighting for the Colmar Pocket.

The Memorial museum of the liberation of the Colmar Pocket is the only institution which tells the history of the fierce two-months’ fighting for the liberation of the Colmar Pocket from December 1944 till February 1945.

The museum is set up in the vaulted basement of an 18th century house, the former rectory. In the front yard, a plaque pays tribute to the 28th US Infantry Division which liberated Turckheim on 4 February 1945. Much of the collection of the museum is sourced from the attics and basements of local inhabitants. Other pieces were donated by veterans visiting the museum.

The museum has a wealth of items on display ranging from pistols to a Panzerschreck and a 105mm howitzer, uniforms, helmets, toilet items, newspapers, letters, photos, maps, authentic items such as de Lattre’s kepi etc. Dioramas show soldiers in situ, bringing life to the collection.

Musée mémorial de la Poche de Colmar

La Casemate d’Aschenbach à Uffheim est une casemate d’infanterie d’intervalle de la ligne Maginot, dotée de deux chambres de tir. Entre 1990 et 2005, des travaux de restauration sont réalisés par l’association Mémorial Maginot de Haute-Alsace. Aujourd’hui, l’association organise des visites guidées de la casemate et un spectacle de reconstitution historique.

The Casemate of Aschenbach in Uffheim is an interval infantry casemate of the Maginot Line, composed of two firing chambers. Between 1990 and 2005, the casemate was restored by the Memorial Ligne Maginot Association of Haute-Alsace. Today the association offers guided tours of the casemate and organises a military re-enactment show.

Casemate-Mémorial d’Aschenbach

Le Musée Serret de Saint-Amarin est installé dans un ancien tribunal administratif, transformé en hôpital militaire par les Français durant la Première Guerre mondiale. Deux salles du musée sont consacrées aux collections militaires de la Seconde Guerre mondiale et à la résistance alsacienne active de 1940 à 1945. Sa collection se compose de mannequins en uniforme militaire, de différents modèles d’armes et d’autres objets militaires.

The Serret Museum in Saint-Amarin is located in a former administrative tribunal which was transformed into a military hospital by the French during the First World War. Two rooms of the museum are devoted to military collections retracing WWI and to the Alsatian resistance in 1940-1945. A collection of mannequins in military uniform, different types of guns and other war artefacts are displayed.

Musée Serret

Les 46 hectares de verdure du cimetière américain de Lorraine abritent les sépultures de 10 489 soldats américains. Ces combattants sont tombés au champ d’honneur en repoussant les forces allemandes hors de la cité fortifiée de Metz, jusqu’à la ligne Siegfried, puis jusqu’au Rhin. Au sommet du plateau, à l’ouest du cimetière, se trouve le mémorial, qui comprend des drapeaux, des récits et des cartes en céramique retraçant les opérations militaires des armées en présence.

The Lorraine American Cemetery covers 113.5 acres and comprises 10,489 graves of American soldiers, most of whom were killed while driving the German forces from the fortress city of Metz toward the Siegfried Line and the Rhine River. The memorial, which stands on a plateau to the west of the burial area, shows ceramic operations maps with narratives and service flags.

Cimetière américain de Lorraine

Situé à Toulon, le Musée-mémorial du Débarquement en Provence est inauguré en 1964 par le président Charles de Gaulle. Le musée raconte l’histoire de la libération du sud-est de la France en août 1944. Des projections audiovisuelles, des vidéos d’archive, des modèles et une collection d’objets liés au débarquement en Provence accompagnent les visiteurs tout au long de leur visite.

The Memorial Museum of the Landing in Provence can be found in Toulon and was inaugurated in 1964 by General de Gaulle during his presidency. The museum presents the story of the liberation of southeast France in August 1944. On display are audiovisual presentations, archival videos, models and a collection of objects of the landing in Provence.

Mémorial du Débarquement en Provence

Le musée national de la Marine à Toulon évoque l’histoire de l’arsenal de Toulon. À leur arrivée, les visiteurs sont accueillis par l’ancienne porte monumentale de l’arsenal. Le musée conserve et expose un modèle de galère et une collection exceptionnelle de maquettes de navires.

The National Museum of the Marine in Toulon traces the history of the arsenal of Toulon. Visitors are welcomed by the former monumental door of the arsenal. The museum preserves and exhibits an exceptional collection of models of vessels, as well as a galley model.

Musée national de la Marine

À la fois musée et lieu de mémoire, le Site-mémorial du Camp des Milles à Aix-en-Provence a ouvert ses portes en 1993. Le Mémorial se trouve sur le site d’un ancien camp d’internement français, construit en 1939. À travers son parcours pédagogique, le Site-mémorial a vocation à renforcer la vigilance et la responsabilité des citoyens face au racisme, à l’antisémitisme et à tous les fanatismes.

The Camp des Milles Memorial in Aix-en-Provence opened in 1993 and serves as both a museum and a place of memory. The Memorial was built on the grounds of a former French internment camp which was constructed in 1939. The Memorial offers an educational approach and aims to reinforce the vigilance and responsibility of citizens toward racism, anti-Semitism and all fanaticisms.

Site-mémorial du Camp des Milles

La nécropole nationale de Luynes, située à quelques kilomètres au sud d’Aix-en-Provence, fut construite entre 1966 et 1969. Cette nécropole est la dernière demeure de 11 424 soldats tombés durant les deux guerres mondiales. Parmi ces combattants, 3 077 ont trouvé la mort lors du débarquement en Provence de la Seconde Guerre mondiale.

The national necropolis of Luynes, located a few kilometres south of Aix-en-Provence, was built from 1966 to 1969. Buried here are 11,424 soldiers who fell in fighting during the First and the Second World War. Among the fallen, 3,077 died in the wake of the landing in Provence during WWII.

Nécropole nationale de Luynes

Le 10 juin 1944, les nazis commettent un crime de guerre dans le village français d’Oradour-sur-Glane en Haute-Vienne. Les soldats du régiment « Der Führer » de la IIe Panzer Division SS « Das Reich » rasent le village et assassinent 642 hommes, femmes et enfants, laissant derrière eux quelques survivants. Il n’existe, à ce jour, aucune explication reconnue à ce massacre.

The village of Oradour-sur-Glane in <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Haute-Vienne">Haute-Vienne</a>, France became the scene of a Nazi war-crime on June 10, 1944. Soldiers of the Der Führer Regiment of the 2nd Waffen-SS Panzer Division Das Reich destroyed the village and killed a total of 642 men, women and children, leaving only a few survivors. To this day there is no universally accepted explanation for the massacre.

Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane

Mise en place en 1964 et inaugurée le 15 août par le général de Gaulle, alors Président de la République, cette nécropole est gérée par l’ONAC (Office National des Anciens Combattants).La liste alphabétique des noms (panneau à l’entrée à droite) et les noms sur les tombes permettent de rappeler les provenances très variées et lointaines des soldats de l’armée française de la Libération : métropolitains ayant souvent rejoint l’Afrique du Nord par l’Espagne, nord-africains d’origine européenne ou locale, ressortissants d’Afrique Noire, sans omettre les territoires français des Océans Indien et Pacifique. Les religions, limitées au christianisme, au judaïsme et à l’islam, sont précisées, ainsi que les unités militaires.Lors des combats d’août 1944, les victimes furent inhumées sur place et dans les cimetières communaux. Vingt ans après, elles furent rassemblées ici par les soins de l’État. Ne s’y trouvent que celles non réclamées par les familles.Les dates de décès, précisées sur chaque pupitre, s’échelonnent du 16 au 28 août.3077 autres combattants français de la Seconde Guerre mondiale, majoritairement tombés lors des combats de la libération de la Provence, reposent à la nécropole nationale de Luynes, au sud d’Aix-en-Provence, inaugurée en 1969.Rappelons que les morts des Etats-Unis se trouvent au cimetière américain à Draguignan (Rhone American Cemetery). Les morts de l’armée allemande sont rassemblés à la nécropole de Dagneux à l’Est de Lyon.Le 15 août 2019, la Nécropole nationale de Boulouris a été choisie par le Président de la République pour être désormais le lieu officiel français de la commémoration du Débarquement de Provence, chaque 15 août.

The national necropolis of Boulouris in Saint-Raphaël in southern France was inaugurated on August 15, 1964 by General Charles de Gaulle. Buried here are 464 combatants of all origins and all denominations belonging to the 1st French Army commanded by General de Lattre de Tassigny, killed during the landing of Provence.