L’initiative d’ériger ce monument revient à l’échevin Joseph Renard, porteur de la Légion d’Honneur pour son action mémorielle envers les Spahis. Willy Gillard, ouvrier communal a œuvré à sa construction sous le mayorat de Constant Leclère. 

En mai 1940, après la résistance héroïque des Chasseurs ardennais repliés sur la Meuse, deux unités françaises furent envoyées au Sud du pays : parmi elles, le 2ème régiment des Spahis marocains du colonel Geoffroy sur l’axe Maissin/Libin arriva à Poix- Saint-Hubert le 10 mai.  Dès 1831, la France avait organisé un corps de « Chasseurs Spahis » et définitivement en 1845 sous le commandement du général Ventiti dit Youssouf. 

Le 11 mai dans la matinée, vers 11 :00, mitraillé par un avion allemand, le cavalier Ben Asmar, âgé de 24 ans, fut touché à mort.  A la suite de recherches menées en 1999, on a découvert que ce Spahi s’appelait en réalité Ben Aomar. La plaque initiale de la stèle fut dès lors rehaussée d’une seconde avec son nom rectifiant l’erreur de lecture initiale.  A travers ce combattant, le mémorial « Au Marocain » dressé le long de la route Poix-Libin à la limite du territoire de Saint-Hubert salue la bravoure de ces hommes au service de la France et des libertés. 

Une commémoration annuelle est inscrite dans un périple de la Bataille des Frontières passant par les villages martyrs d’Anloy, Maissin… avec une délégation française appartenant au premier Régiment de Spahis stationné à Valence.  Il s’agit de la seule unité d’origine coloniale encore active dans l’armée française : « On ne dissout pas un Compagnon de la Libération » a dit De Gaulle ! Le lendemain, une délégation belge participe à la commémoration de la bataille de La Horgne (Fr) le 15 mai 1940 où la Troisième Brigade de Spahis avait immobilisé, jusqu'à l'épuisement de ses munitions, un bataillon d’infanterie motorisée renforcé de chars, appartenant à la 1 Panzerdivision allemande.