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De la gare d’Oloron Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques, France) à la prison de Hecho (Aragon, Espagne) cet itinéraire qui traverse les Pyrénées retrace le parcours de très nombreux Evadés de France par l’Espagne.
Nous vous recommandons de suivre cet itinéraire thématique d'Oloron-Sainte-Marie à Hecho afin profiter pleinement des histoires personelles qui y sont racontées.
Aviateurs anglais ou américains tombés sur le territoire français ou belge, militaires démobilisés, réfractaires au Service du Travail Obligatoire, civils ne supportant pas la défaite et l’occupation nazie, juifs fuyant les persécutions : ils étaient des milliers à franchir la montagne au risque de leur vie.
Le passage des Pyrénées s’effectuait rarement seul, sauf pour les frontaliers. Il nécessitait un réseau d’entraide plus ou moins complexe selon les périodes et la distance à parcourir. Les risques étaient nombreux dès le départ. Il fallait trouver une filière, obtenir des faux papiers ou des laissez-passer, passer la ligne de démarcation, jusqu’en novembre 1942, avant de rejoindre un hébergement clandestin où ils étaient pris en charge par un passeur. À la marche forcée de nuit en montagne, souvent par temps exécrable, pour des raisons de sécurité, à la crainte permanente d'avoir été mal orienté ou piégé par une tentative d'infiltration du réseau d'évasion, s’ajoutait le risque d'être intercepté par une patrouille allemande, d'être exécuté sur place ou arrêté et envoyé en déportation.
Ceux qui réussissaient à passer en Espagne étaient tous incarcérés, soit dans des prisons soit, pour la grande majorité, au camp d’internement de Miranda de Ebro (Burgos). Finalement libérés, ils rejoignaient l’Afrique du Nord pour intégrer les armées françaises ou anglaises qui, sous la direction des Américains, préparaient les différents débarquements en Sicile, en Italie, en Provence.
Certains, notamment avec la 2e DB du général Leclerc, participèrent au débarquement de Normandie, libérèrent Paris avant de franchir le Rhin et de finir leur périple à Berchtesgaden, au nid d’aigle d’Hitler. Quelques-uns défilèrent à Berlin en 1945.
Sur les 21 000 Evadés qui réussirent à rejoindre l’Armée d’Afrique, plus de 9 000 moururent lors des combats pour la libération de l’Europe. Cet itinéraire a été voulu pour leur rendre hommage.